Les festivités de la Gaani 2024 démarrent ce jour à Nikki

Photo : FiossifrejusduBénin (Wikipedia)

La Gaani, une fête identitaire célébrée annuellement dans l’aire culturelle baatonou et boo, au nord -est du Bénin est officiellement lancée pour le compte de l’année en cours. Importée par les Wassangari, un peuple aventurier fuyant le djihad, elle marque leur cohabitation avec les Baatombu autochtones dans l’empire de Nikki.

La Gaani, festival emblématique du nord-est du Bénin, symbolise la fusion des héritages des Wassangari et des Baatombu. De la procession rituelle aux nouvelles animations enrichissant la fête, découvrez les cinq éléments essentiels pour comprendre l’édition de cette année qui s’étend sur trois jours, du 13 au 15 septembre 2024.

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Cette Gaani est la deuxième sous le règne de l’actuel empereur, Son Altesse Séro TorouTouko Sari, arrivé sur le trône en janvier 2023. Elle devrait également être la dernière célébrée sur le site de l’actuel palais, avant le déménagement dans un nouveau palais construit par le gouvernement. Des délégations du Nigeria, du Ghana et d’autres pays sont attendues à cet événement.

La Gaani célèbre la nouvelle année. L’empereur sort de son palais, bénit sa populationet reçoit l’allégeance des rois des royaumes sous son commandement. La fête commence par la sortie des tambours sacrés la veille (Sankirou) et se poursuit le jour même (Sonnirou) avec des tambours et des trompettes en cuivre joués par des initiés. L’empereur parcourt environ 11 kilomètres en procession rituelle, priant à sept escales, dont chez l’imam et sur les tombes de ses lointains prédécesseurs.

Côté culturel, la Gaani 2024 prévoit des animations de chants et danses, une course hippique, des cavalcades, et une compétition de lutte traditionnelle. Il y a aussi l’ajout de nouvelles animations, comme la participation des Shabè à travers la danse des masques Guèlèdè.

La fête est principalement celle de l’empereur du Baru Tem (l’aire culturelle baatonou), représentant l’ensemble de l’aire culturelle baatonou. Les Wassangari détiennent le pouvoir politique, tandis que les autochtones conservent le pouvoir social, culturel et spirituel. C’est d’ailleurs pourquoi, règne le Sinandounwirou, le chef de terre, qui agit comme un Premier ministre indépendant de l’empereur wassangari. Les festivités durent jusqu’au 15 septembre prochain.

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