La Banque africaine de développement (BAD), pilier du progrès économique sur le continent, poursuit sa mission de stimuler le développement durable et la croissance inclusive en Afrique. Depuis sa création en 1964, cette institution financière panafricaine s’efforce de mobiliser des ressources pour financer des projets et programmes qui transforment les économies africaines. Son action vise à réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie des populations et promouvoir la coopération économique entre les pays africains. La BAD joue un rôle crucial dans le soutien aux secteurs clés tels que l’infrastructure, l’agriculture, l’éducation et la santé, tout en encourageant l’innovation et l’entrepreneuriat à travers le continent.
Un partenariat renforcé pour booster l’emploi et l’entrepreneuriat
La Tunisie vient de franchir une étape significative dans sa collaboration avec la Banque africaine de développement. Deux accords financiers d’envergure ont été conclus à Tunis, marquant un tournant dans la stratégie nationale pour stimuler l’emploi et la compétitivité des entreprises. Ces accords, d’une valeur totale avoisinant les 310 millions de dinars, s’articulent autour d’un ambitieux programme visant à dynamiser le tissu entrepreneurial tunisien et à créer des opportunités d’emploi, particulièrement pour les jeunes et les femmes.
Le programme en question, intitulé « Appui à la compétitivité des entreprises et à l’autonomisation économique des citoyens à travers la création d’emplois« , se présente comme un catalyseur de changement pour l’économie tunisienne. Il vise à insuffler une nouvelle dynamique dans le marché du travail en ciblant la création de plus de 76 000 emplois directs sur une période de quatre ans. Cette initiative audacieuse ne se contente pas de créer des emplois ; elle ambitionne également de transformer le paysage entrepreneurial en accompagnant la naissance de 13 000 nouvelles entreprises et en intégrant 10 000 unités du secteur informel dans l’économie formelle.
Formation et innovation au cœur de la stratégie
L’un des piliers de ce programme réside dans son approche novatrice de la formation professionnelle. En mettant l’accent sur des formations complémentaires et qualifiantes, le projet vise à combler le fossé entre les compétences des demandeurs d’emploi et les besoins réels des entreprises. Cette démarche peut être comparée à un pont reliant deux rives : d’un côté, un vivier de talents en quête d’opportunités, et de l’autre, des entreprises en recherche de compétences spécifiques pour accroître leur compétitivité.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Choud, souligne l’importance de cette approche : « Notre objectif est de créer un écosystème où la formation et l’emploi se rencontrent de manière harmonieuse. » Cette vision pourrait bien révolutionner le paysage de l’emploi en Tunisie, en créant un cercle vertueux où la formation alimente l’innovation, et où l’innovation génère de nouvelles opportunités d’emploi.
Un investissement pour l’avenir
Les modalités financières de ces accords témoignent de la confiance mutuelle entre la Tunisie et la BAD. Le prêt principal de 90 millions d’euros, assorti de conditions favorables avec une période de grâce de 8 ans, offre à la Tunisie une marge de manœuvre appréciable pour mettre en œuvre ses réformes économiques sans pression immédiate sur ses finances publiques. Cette flexibilité financière pourrait être comparée à un tremplin, permettant à l’économie tunisienne de prendre son élan avant de s’élancer vers une croissance plus soutenue.
Le don supplémentaire de 2,5 millions de dollars pour l’assistance technique vient compléter ce dispositif. Il représente la cerise sur le gâteau, apportant l’expertise nécessaire pour maximiser l’impact du programme. Cette combinaison de financement et d’expertise technique illustre l’approche holistique de la BAD dans son soutien aux pays africains.
L’engagement de la Tunisie dans ce programme ambitieux témoigne de sa détermination à relever les défis économiques auxquels elle fait face. En misant sur l’entrepreneuriat et la formation, le pays se donne les moyens de construire une économie plus résiliente et inclusive. Les retombées de cette initiative pourraient bien dépasser les frontières tunisiennes, servant de modèle pour d’autres pays de la région cherchant à stimuler leur croissance économique et à créer des opportunités pour leur jeunesse.
Laisser un commentaire