Maghreb: la Chine salue sa coopération avec ce pays

Centre-ville de Casablanca. Photo : Karim Achalhi

Au cours des dernières décennies, la Chine a déployé une stratégie d’investissement massive en Afrique, transformant radicalement le paysage économique du continent. Cette offensive diplomatique et financière, baptisée « la politique du carnet de chèques« , s’est traduite par la construction d’infrastructures colossales, le financement de projets énergétiques et l’établissement de zones économiques spéciales. De Dakar à Nairobi, en passant par Addis-Abeba, les gratte-ciel et les routes modernes témoignent de cette présence chinoise grandissante. Cette approche, mêlant soft power et intérêts économiques, a permis à Pékin de s’imposer comme un partenaire incontournable pour de nombreux pays africains, suscitant à la fois admiration et inquiétudes quant à une possible dépendance économique.

Une amitié sino-marocaine qui s’intensifie

Dans ce concert de nations africaines courtisées par la Chine, le Maroc occupe une place de choix. La célébration du 75ème anniversaire de l’ambassade de Chine au Maroc a été l’occasion de mettre en lumière la profondeur et la vitalité de cette relation bilatérale. L’ambassadeur Li Changlin, lors de son allocution, a dressé un tableau élogieux des avancées récentes dans la coopération entre les deux pays. Il a notamment souligné la progression constante des investissements chinois sur le sol marocain, illustrant ses propos par l’exemple des entreprises PT et Gosing Rtech, qui ont amorcé l’installation de nouvelles unités industrielles dans le royaume chérifien.

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Cette dynamique économique positive ne se limite pas au seul secteur industriel. Le diplomate chinois a également évoqué les opportunités qui s’ouvrent pour le Maroc dans les domaines de l’automobile et des énergies renouvelables, suite au récent sommet Chine-Afrique à Pékin. Ce rassemblement, marqué par l’annonce de dix initiatives majeures par le président chinois, promet d’insuffler un nouvel élan à la coopération sino-africaine, avec des retombées potentiellement significatives pour l’économie marocaine.

Des liens qui transcendent l’économie

Au-delà des chiffres et des projets industriels, la relation sino-marocaine se nourrit également d’échanges humains et culturels. L’ambassadeur Li a ainsi mis en exergue l’exploit du cycliste marocain Karim Mosta, qui a entrepris un périple à vélo jusqu’en Chine. Cette odyssée sportive et culturelle incarne la volonté de rapprochement entre les deux peuples, dépassant le cadre strict des accords commerciaux pour tisser des liens d’amitié durables.

Cette dimension humaine de la coopération sino-marocaine s’inscrit dans une vision plus large du partenariat entre les deux nations. En effet, le Maroc ne se contente pas d’être un simple récipiendaire d’investissements chinois, mais aspire à devenir un acteur à part entière de cette relation. La participation récente d’une délégation marocaine de haut niveau, menée par le Chef du gouvernement, au sommet Chine-Afrique, témoigne de cette ambition. Le Maroc se positionne ainsi comme un interlocuteur de poids dans le dialogue entre la Chine et le continent africain, cherchant à tirer parti de cette relation pour stimuler son propre développement économique et social.

L’avenir prometteur d’un partenariat stratégique

Les déclarations de l’ambassadeur Li Changlin laissent entrevoir un avenir radieux pour la coopération sino-marocaine. Les deux pays affichent leur détermination à renforcer leur partenariat stratégique, capitalisant sur les succès passés et les nouvelles opportunités qui se dessinent. Cette volonté commune promet de générer des bénéfices mutuels, tant pour les économies que pour les populations des deux nations.

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Dans ce contexte, le Maroc pourrait bien devenir un modèle de coopération réussie avec la Chine pour d’autres pays africains. En conjuguant habilement attraction des investissements chinois et préservation de ses intérêts nationaux, le royaume chérifien trace une voie originale, qui pourrait inspirer ses voisins du Maghreb et au-delà.

Cette approche équilibrée, si elle se confirme dans les années à venir, pourrait redéfinir les contours de la présence chinoise en Afrique, en favorisant des partenariats plus équitables et mutuellement bénéfiques.

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