ONU : le Brésil critique sévèrement le conseil de sécurité

Photo : EVARISTO SA/AFP

Au Brésil, certaines positions ouvertement prises et assumées par l’Organisation des Nations Unies (ONU) ne passent pas. Le président Luiz Inacio Lula da Silva, connu sous le nom de Lula, a effectivement pris la parole ce mardi pour dénoncer une pratique qu’il estime être inacceptable.

Selon lui, l’Amérique latine de même que l’Afrique, devraient avoir droit à des sièges au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, chose à laquelle ces deux régions peuvent prétendre, mais non pas de manière permanente. En effet, seuls six pays ont droit à un siège permanent, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie et la Chine. À ces six pays, s’ajoutent dix sièges accordés à des pays de manière aléatoire, pour une période de deux ans.

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L’ONU, prête à être réformée ?

Ces sièges aléatoires tentent, autant que possible, de respecter une certaine égalité géographique. Mais pour le président Lula, cela n’est pas assez. Pointant du doigt des pratiques rappelant les drames de la colonisation, ce dernier s’est associé à l’Allemagne, au Japon et à l’Inde pour réclamer une réforme urgente et rapide du système de fonctionnement du Conseil de sécurité.

Le Conseil de sécurité a en fait été créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et est actuellement représentatif du rapport de force de l’époque. Or, les choses ont bien évolué depuis. Et si les droits de veto permettent encore de bloquer certaines mesures, les pays membres de l’ONU se sont engagés, sur le papier uniquement, à le revoir pour qu’il soit plus représentatif. L’Afrique pourrait hériter de deux sièges.

Une méthode de fonctionnement complexe

Des sièges pourraient également être accordés au Japon, à l’Allemagne et à l’Inde. Pour le Brésil en revanche, rien n’est acté à ce stade. Et si les discussions ont abouti, rien n’indique que des évolutions auront rapidement lieu. En effet, pour que de tels changements aient lieu, il faut une majorité au deux tiers des 193 pays votant, avec un accord total des six nations disposant d’un siège permanent.

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