ONU: les USA veulent 2 sièges pour l’Afrique au conseil de sécurité

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Le Conseil de sécurité de l’ONU, gardien de la paix mondiale depuis 1945, se trouve à la croisée des chemins. Composé de 15 membres, dont 5 permanents dotés du droit de veto, cet organe crucial des Nations Unies a pour mission de maintenir la paix et la sécurité internationales. Il peut imposer des sanctions, autoriser des interventions militaires et adopter des résolutions contraignantes pour les 193 États membres de l’ONU. Cependant, sa composition actuelle, reflet d’un monde d’après-guerre, peine à représenter les réalités géopolitiques du XXIe siècle.

Une réforme attendue pour une meilleure représentation

Dans ce contexte, les États-Unis viennent de faire une annonce majeure : ils soutiennent l’attribution de deux sièges permanents à l’Afrique au sein du Conseil de sécurité. Cette proposition, qui sera officiellement présentée par Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine auprès de l’ONU, marque un tournant dans la politique étrangère de Washington. Elle répond à une revendication de longue date du continent africain, qui, malgré ses 54 pays membres et ses 1,3 milliard d’habitants, ne dispose actuellement que de deux sièges non permanents.

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Cette initiative américaine ne se limite pas à l’Afrique. Elle prévoit également l’octroi d’un siège tournant pour les petits États insulaires en développement, reconnaissant ainsi leur vulnérabilité face aux défis climatiques et économiques. De plus, Washington réitère son soutien à l’entrée de l’Inde, du Japon et de l’Allemagne comme membres permanents, esquissant les contours d’un Conseil de sécurité profondément remanié.

Les enjeux d’une transformation historique

La démarche américaine s’inscrit dans une volonté plus large de remodeler l’architecture de la gouvernance mondiale. Elle fait écho aux appels répétés du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui n’a cessé de souligner l’urgence d’une réforme. Pour lui, la structure actuelle du Conseil, « correspondant exactement à la situation post-deuxième guerre mondiale« , souffre d’un déficit de légitimité et d’efficacité.

Cependant, le chemin vers une réforme effective reste semé d’embûches. Toute modification de la structure du Conseil nécessite une révision de la Charte des Nations Unies, un processus qui requiert l’approbation des deux tiers de l’Assemblée générale et l’accord des cinq membres permanents actuels. La question du droit de veto, que les États-Unis ne souhaitent pas étendre au-delà du cercle actuel, pourrait également s’avérer épineuse.

Un équilibre géopolitique en mutation

Cette initiative américaine ne peut être dissociée du contexte géopolitique global. Elle intervient à un moment où Washington cherche à renforcer ses liens avec l’Afrique et les nations du Pacifique, dans un effort pour contrebalancer l’influence croissante de la Chine dans ces régions. La proposition de réforme peut ainsi être vue comme un outil diplomatique visant à redorer l’image des États-Unis, notamment auprès des pays africains mécontents du soutien américain à Israël dans le conflit à Gaza.

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L’idée d’une meilleure représentation de l’Afrique au Conseil de sécurité n’est pas nouvelle. D’autres puissances, comme le Royaume-Uni et la Chine, ont déjà exprimé leur soutien à une telle évolution. Cette convergence de vues pourrait faciliter le processus de réforme, même si des divergences subsistent sur les modalités précises.

La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU apparaît comme un défi majeur pour l’avenir du multilatéralisme. Elle soulève des questions fondamentales sur la représentativité, l’efficacité et la légitimité des institutions internationales dans un monde en constante mutation. Si elle aboutit, cette transformation pourrait marquer un tournant dans l’histoire des relations internationales, offrant une voix plus forte aux régions jusqu’ici sous-représentées et adaptant enfin cet organe crucial aux réalités du XXIe siècle.

Une réponse

  1. Avatar de VEDOME Emmanuel
    VEDOME Emmanuel

    Nos voulons un siège non honorifique mais avec tous les droit que cela comporte.

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