La population carcérale a pratiquement triplé au bénin en moins de 10 ans. C’est le moins qu’on puisse dire au regard des statistiques officielles communiquées par le directeur de l’Agence pénitentiaire du Bénin le 9 septembre dernier, à l’occasion d’un atelier e concertation organisé par la commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh). François Hounkpè a présenté à l’occasion les chiffres officiels concernant les prison et maisons d’arrêt du Bénin. On peut alors constater que de 7358 en 2017, le Bénin compte aujourd’hui près de 20 mille personnes détenues.
Selon le directeur de l’agence pénitentiaire du Bénin (Apb) qui présentait la cartographie pénitentiaire, « il n’y a que trois prisons civiles et huit maisons d’arrêt ». Les prisons civiles sont des lieux où l’on détient les détenus qui ont de longues peines à purger et les maisons d’arrêt sont des lieux où l’on détient les détenus qui sont provisoirement en détention ou les détenus qui sont en attente de jugement et également les détenus qui sont condamnés à de courtes peines, c’est-à-dire les peines dont le maximum ne dépasse pas deux ans, d’après les explications du directeur général de Apb.
« On déduit à partir de là qu’il y a un faible maillage du territoire national. Nous n’avons que onze établissements pour tout le Bénin. Les statistiques à la date d’aujourd’hui, nos établissements pénitentiaires comptent 19 563 détenus, 18 566 hommes, 607 femmes, 390 mineurs, un taux d’occupation de 298,85%. Alors on déduit par là que nos établissements sont engorgés, nos établissements sont en crise, le surpeuplement est visible », affirme le directeur de l’Apb, François Hounkpè.
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