Certains pays arabes disposent d’importantes ressources naturelles, permettant à leur économie de rapidement croître. Mais après des années florissantes et une croissance à tout-va, l’heure de la remise en question a sonné. Le faste passé, les politiques se posent désormais la question du recalibrage.
C’est notamment le cas en Arabie Saoudite. Le Royaume, dont l’économie repose avant tout sur le pétrole, fait aujourd’hui face à une chute rapide des cours ainsi qu’à une surchauffe de son économie à cause des innombrables dépenses effectuées, en lien surtout avec les mégaprojets qui ont tant fait parler sur les réseaux sociaux. Dorénavant, l’heure est à une meilleure gestion des fonds à disposition.
L’Arabie Saoudite, face aux troubles économiques
Rien qu’en 2023, les fonds saoudiens ont dépensé 123,8 milliards de dollars dans le cadre du projet Vision 2030. Si les mégaprojets font beaucoup parler, notamment celui de Neom, les Saoudiens ont également créé de nouvelles entreprises nationales, allant de la production de café aux jeux vidéo. L’idée ? Diversifier l’économie pour ne plus dépendre que des hydrocarbures.
Mais les résultats sont loin des attentes. Le pays a d’ailleurs annoncé un recalibrage de son économie. La diversification souhaitée de l’économie est bien trop lente, le Royaume restant encore à la merci des fluctuations des prix du pétrole. Pour rappel, les économistes estiment que, pour être à l’équilibre, le budget saoudien a besoin d’un baril à 112 dollars. Ce dernier se négocie actuellement autour des 70.
Une restructuration des dépenses
Les mégaprojets, eux, n’avancent pas. Les retards s’accumulent et coûtent extrêmement cher. À titre d’exemple, Neom coûtera 150 milliards de plus que ce qui a été prévu. Si les ambitions ne sont pas revues à la baisse, l’heure est toutefois à l’acceptation de la complexité des projets et à une meilleure compréhension des erreurs, pour limiter les dépenses et éviter que le déficit ne se creuse davantage.
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