Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation du Bénin, fait face à des critiques au sein de son propre ministère. A travers un mouvement d’humeur organisé lundi dernier, les travailleurs du secteur de la justice réclament la satisfaction de plusieurs revendications, faute de quoi, ils sont prêts à paralyser la maison justice.
Ça chauffe entre le ministre de la Justice et de la Législation, et les travailleurs du ministère. En effet, le collectif des syndicats du ministère de la Justice a observé un sit-in le lundi 07 octobre 2024 au sein de leur ministère. « Le collège des syndicats de la justice, les travailleurs de la justice, membres des syndicats du ministère de la justice, réunis en sit-in ce lundi 7 octobre 2024, déplore l’inexistence d’un dialogue social et sincère, l’inaction et la diversion orchestrée par le Garde des Sceaux, handicapant la résolution de nos vieilles et légitimes revendications », a laissé entendre leur porte-parole dans la motion qui a été lue.
Les acteurs sociaux de la maison Justice « dénoncent le traitement méprisant et discriminatoire caractérisant la gestion du personnel au point de l’affamer en le privant du paiement des droits acquis, regrettent l’imposition des réformes non-avenues, bancales et l’arrogance qui caractérisent le Garde des Sceaux et son cabinet, reconnaissent que le Garde des Sceaux et son cabinet s’écartent de plus en plus des principes et règles de l’administration publique ». Le collectif des syndicats fait également observer que « les valeurs et normes de la fonction publique sont dangereusement foulées au pied par le Garde des Sceaux ». Il « réaffirme leur détermination à se battre pour le respect de la légalité, des droits acquis et pour l’avènement de meilleures conditions de vie et de travail du personnel de la justice, conditions nécessaires pour une paix sociale durable, une justice indépendante et un développement harmonieux du Bénin ».
C’est pourquoi les travailleurs de la justice « exigent l’adoption et le vote des différents statuts particuliers des corps de la justice, la création d’un cadre juridique de traitement et de promotion du personnel de la justice, l’octroi des avantages aux greffiers en chef, la correction des irrégularités voulues et entretenues, contenues dans la dernière note de service ayant muté les agents nouvellement recrutés, le paiement des primes de responsabilité et de risques aux agents des régies comptables, caissiers et régisseurs, le paiement de la prime couvrant les audiences, l’élargissement de la prime de vocations à tous les travailleurs du ministère de la justice ».
Le collectif des syndicats de la justice exigent également le traitement des primes des sessions criminelles et de ses arriérées aux personnels bénéficiaires, l’harmonisation de la dotation en carburant, le paiement de la prime d’ordre juridictionnel aux bénéficiaires, le paiement des primes exceptionnelles aux profits du personnel lésé de la Criet, la signature des avant-projets des textes examinés et adoptés par la commission administrative paritaire du ministère de la justice et de la législation, l’organisation des concours et examens professionnels, la validation des cadres organiques et des plans de formation et le déblocage des fonds rétrocédés.
Jusqu’à satisfaction de ses revendications, le collectif soutenu à l’occasion par le Secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb), invite ses militants à boycotter toutes les activités hors horaire réglementaire des cabinets d’instruction, des travaux de secrétariat, d’audience, de la caisse et de la délivrance des actes. Il tient pour ce fait le ministre Yvon Détchénou responsable des déconvenues qui en découleraient.
Laisser un commentaire