Les tensions entre Israël et l’Iran ont atteint un nouveau sommet cette nuit avec des frappes israéliennes sur le territoire iranien. Cette escalade trouve son origine dans une série d’événements meurtriers. Fin septembre, des frappes israéliennes au Liban ont causé la mort d’un général iranien et du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. L’Iran a également imputé à Israël l’assassinat sur son sol d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas. En représailles, Téhéran a lancé le 1er octobre une attaque massive contre Israël, mobilisant près de 200 missiles, dont certains hypersoniques – une première dans ce type d’offensive.
Une nuit de frappes « précises »
Les forces armées israéliennes ont confirmé avoir mené des « frappes de précision » contre des cibles militaires en Iran. De fortes détonations ont retenti dans la capitale iranienne, comme en témoignent les médias d’État et un journaliste de l’AFP présent à Téhéran. L’armée israélienne justifie son action en évoquant « des mois d’attaques continues » de la part de la République islamique, soulignant son « droit et devoir de répondre ». Les aéroports de Téhéran maintiennent leurs activités normales selon les autorités iraniennes, qui n’ont signalé aucun incendie ni explosion à la raffinerie de la capitale.
Washington évoque la légitime défense
La Maison-Blanche a rapidement réagi aux frappes nocturnes, les qualifiant d’ »autodéfense ». Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a déclaré comprendre la nature ciblée de ces frappes contre des installations militaires iraniennes, les considérant comme une réponse aux tirs de missiles balistiques du 1er octobre. Simultanément, la défense anti-aérienne syrienne a signalé l’interception de « cibles hostiles » près de Damas, illustrant la dimension régionale du conflit.
La confrontation entre Israël et l’Iran alimente les tensions régionales déjà exacerbées par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien. Le débordement du conflit au Liban, où l’armée israélienne affronte le Hezbollah, témoigne de la complexité des alliances. L’Iran, qui soutient financièrement et militairement ces deux mouvements islamistes depuis l’instauration de la République islamique en 1979, maintient son engagement envers la cause palestinienne, transformant chaque affrontement local en potentiel déclencheur d’une escalade régionale.
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