On peut ne pas aimer l’homme, mais il faut reconnaitre qu’il dérange la France et ses alliés. Kemi Seba, le président de l’Ong Urgences panafricanistes a fait la Une des médias français et africains au cours de ces derniers jours. Mis aux arrêts depuis lundi, il a fini par être libéré ce jeudi 17 octobre. Aucune poursuite n’est engagée contre ce tonitruant activiste dont la raison d’être est visiblement de combattre la France et ses intérêts en Afrique.
Une fois encore, il a été remis en liberté par la Justice française après avoir séjourné dans une unité de police. Bien connu des services de justice en France, Kemi Seba est également un habitué du système. A son actif, il compte plusieurs condamnations pour incitation à la haine raciale. Il ne semble tout de même pas être inquiété et continue de mener ses activités politiques. Tout porte à croire qu’il prend également plaisir à tendre les nerfs de ceux et celles qu’il combat au quotidien.
Des réponses à chacun de ses actes…
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée en mars dernier dans la banlieue parisienne, il a brûlé son passeport français devant plusieurs journalistes pour manifester son engagement inébranlable envers une Afrique indépendante. Plus tard, la nationalité française a été retirée à ce dernier appelé à l’Etat civil, Stellio Gilles Robert Capo Chichi. Ce retrait est intervenu suite à une procédure enclenchée bien avant qu’il ne brule son passeport. « Sur l’avis conforme du Conseil d’État, est déclaré avoir perdu la nationalité française Stellio Gilles Robert Capo Chichi », peut-on y lire dans un décret daté du 8 juillet 2024 et paru ce 9 juillet au Journal officiel.
La France n’a jamais manqué de réagir ou d’apporter une réponse à chaque acte que pose l’activiste. Mais on remarque que, loin de l’affecter, ces actions le confortent dans son choix. A chaque prise de parole, Kemi Seba n’hésite pas à attaquer très ouvertement les autorités françaises ou les pays qui entretiennent des relations privilégiées avec la France. Dans ces pays, le même traitement lui est presque réservé qu’en France. On se rappelle qu’en Afrique, il a été régulièrement interpellé, expulsé ou même refoulé dans plusieurs pays à cause de son opposition radicale aux dirigeants ou sa position par rapport au Franc Cfa. C’est le cas en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée.
Kemi Seba ou le provocateur ?
Avec le gouvernement béninois, Kemi Seba n’entretient pas de très bonne relation. Alors que la crise entre le Niger et le Bénin était à son comble, ce dernier s’est rendu à Niamey et a ouvertement apporté son soutien aux militaires au pouvoir. Il n’hésite pas à chaque fois à poser des actes pour tendre les nerfs à ceux qu’il combat. Peu après sa libération, il a réaffirmé être sur le point de visiter certains opposants politiques de Patrice Talon à Paris. « J’étais venu voir un membre de ma famille, âgé et très malade, et des opposants au régime Patrice Talon. Et j’assume à 1000 % mon acte. La peur n’a jamais coulé dans mes veines. Que nul ne nous confonde avec ces Noirs colonisés qui ont peur de leur ombres », avait-il laissé lire sur le réseau social X ce jeudi 17 octobre après sa libération. Kemi Seba qui bénéficie d’une grande popularité semble intouchable par la France et ses alliés. Il semble également être une équation à plusieurs inconnus difficiles à résoudre par la France et ses alliés. Pour l’heure, depuis l’information relative à sa remise en liberté, les messages de soutien et de félicitation se multiplient sur les réseaux sociaux.
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