Macron – Netanyahou : le torchon brûle

REUTERS / RONEN ZVULUN

Le 5 octobre 2024, les tensions diplomatiques entre la France et Israël ont atteint un nouveau sommet suite à un échange virulent entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Cette dispute s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu au Moyen-Orient, marqué par des événements dramatiques depuis octobre 2023.

Contexte

Le 7 octobre 2023, une attaque surprise du Hamas contre Israël a déclenché une guerre qui a profondément bouleversé la région. Les mois suivants ont été marqués par une escalade de la violence, culminant avec l’élimination de figures clés du Hamas et du Hezbollah. Ismail Haniyeh, leader du Hamas, et Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, ont tous deux été tués lors d’opérations menées par Israël, intensifiant considérablement les tensions régionales.

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L’étincelle de la discorde

La récente controverse a éclaté suite aux déclarations d’Emmanuel Macron sur France Inter. Le président français a exprimé sa position sur le conflit en cours : « Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza. »

Cette déclaration a provoqué une réaction immédiate et virulente de la part du Premier ministre israélien. Benyamin Netanyahou a riposté en ces termes : « J’ai un message pour Emmanuel Macron. Israël gagnera (la guerre) avec ou sans leur support. » Il a qualifié la position du président français de « honteuse« , l’assimilant à celle d’autres dirigeants occidentaux opposés à la livraison d’armes à Israël pour son utilisation à Gaza.

Réaction de l’Élysée

Face à ces critiques acerbes, l’Élysée n’a pas tardé à réagir. Dans une déclaration à France Télévisions, la présidence française a souligné : « La France est l’amie indéfectible d’Israël. Les mots de Monsieur Netanyahou sont excessifs et sans rapport avec l’amitié entre la France et Israël.« 

L’Élysée a également rappelé l’engagement de la France envers la sécurité d’Israël : « Le Président de la République a personnellement dit au président iranien l’attachement de la France à la sécurité d’Israël. Il a redit que la France ne permettrait pas que l’Iran ou n’importe lequel de ses proxys s’en prenne à Israël et nous trouverait toujours face à lui s’il recourait à la force. »

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Implications régionales

Pendant ce temps, la situation au Liban s’aggrave. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a déclaré que les frappes contre le Hezbollah se poursuivraient « sans répit ». Cette escalade a suscité l’inquiétude de la communauté internationale, notamment de l’ONU. Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a alerté sur la « crise terrible » que traverse le Liban.

D’autres pays ont également réagi à la situation. Le Canada, par exemple, a appelé ses ressortissants à quitter le Liban, soulignant l’instabilité croissante dans la région.

Cet échange tendu entre Macron et Netanyahou met en exergue les défis diplomatiques complexes entourant le conflit israélo-palestinien et la situation au Moyen-Orient en général. Alors que la France cherche à promouvoir une solution politique, Israël maintient sa position ferme sur ses opérations militaires. Cette divergence de vues entre deux alliés historiques souligne la difficulté de trouver un consensus international sur la résolution de ce conflit de longue date.

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