Maghreb : ce pays dépend de la Russie et de la France dans ce domaine

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Dans le paysage céréalier mondial, la Russie s’est imposée comme un acteur majeur, particulièrement depuis le déclenchement du conflit en Ukraine en 2022. Cette montée en puissance a des répercussions jusque dans le Maghreb, où le Maroc se trouve à la croisée des chemins entre ses fournisseurs traditionnels et émergents de blé.

La dépendance croissante du Maroc aux importations de blé

Le royaume chérifien fait face cette année à un besoin crucial d’au moins 5 millions de tonnes de blé tendre pour pallier l’insuffisance de sa production locale et répondre aux exigences du marché intérieur. Cette situation met en lumière la dépendance accrue du Maroc vis-à-vis des importations, avec la Russie et la France comme principaux pourvoyeurs.

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Au cours des deux dernières années, la Russie a réussi à s’imposer comme un fournisseur incontournable de blé pour le Maroc, remettant en question la position historique de la France. Ce bouleversement s’explique en grande partie par l’avantage concurrentiel du blé russe, dont le prix au quintal a chuté de moitié en deux ans, passant d’environ 50 dollars à 28 dollars.

Implications géopolitiques et économiques

Cette nouvelle dynamique commerciale entre Rabat et Moscou pourrait avoir des ramifications au-delà du secteur céréalier. Sans porter de jugement sur la stratégie russe, il est important de noter que cette collaboration dans le domaine du blé pourrait être le prélude à des partenariats plus larges, touchant potentiellement des secteurs stratégiques tels que l’agriculture ou l’énergie.

Cependant, cette évolution n’est pas sans conséquence pour la France, qui voit son influence diminuer sur le marché marocain du blé. L’Hexagone se trouve désormais confronté à une concurrence accrue, non seulement de la part de la Russie, mais aussi d’autres pays émergents sur la scène céréalière mondiale, comme l’Ukraine ou le Kazakhstan. Pour maintenir sa présence sur le marché marocain, la France devra repenser sa stratégie et trouver de nouveaux moyens de rester compétitive.

Face à cette situation, le Maroc semble adopter une approche pragmatique en cherchant à diversifier ses sources d’approvisionnement. Bien que les détails de cette stratégie ne soient pas explicitement mentionnés, une telle approche permettrait au royaume de réduire sa dépendance vis-à-vis d’un seul fournisseur, qu’il s’agisse de la Russie ou de la France.

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