Maghreb: un étudiant français arrêté, voici pourquoi

Kaïs Saïed (DR)

Au Maghreb, un jeune étudiant français âgé de 26 ans a été arrêté par les forces de l’ordre, alors qu’il était en train de réaliser un travail sur la jeunesse tunisienne, dans le cadre de son doctorat. Une arrestation plus tard confirmée par la presse, ce dernier étant officiellement accusé “d’atteinte la sûreté de l’État”.

Mais que s’est-il passé ? Étudiant-doctorant, Victor Dupont est directement rattaché à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (Iremam). Cette structure dépend directement du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et de l’université d’Aix-Marseille. Il se trouvait en Tunisie dans le cadre de travaux qu’il menait pour ses études.

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Un étudiant français, arrêté en Tunisie

L’un de ses proches l’affirme, il s’agissait ni plus ni moins que d’un processus sociologique tout à fait classique pour les étudiants de ce type de cursus. Ses recherches, d’ailleurs, n’auraient aucun lien, que ce soit avec la politique ou avec les dissidents et opposants au régime tunisien. Son interpellation est donc une véritable surprise, et surtout, nourri les incompréhensions de ses proches.

Soupçonné d’atteinte à la sûreté de l’État, ce dernier se trouve à la prison de La Monarguia, dans laquelle se trouvent 60 prisonniers politiques, quasiment tous des opposants à Kaïs Saïed. Ses parents se sont rendus sur place il y a quelques jours afin d’évoquer le sujet avec Anne Guéguen, ambassadrice française en Tunisie. De l’aveu de tous, il s’agit là d’un geste particulièrement inamical à l’endroit de la France.

Des voix dissidentes critiquent le gouvernement Saïed

Pour beaucoup, cette arrestation tend à confirmer le virage autoritaire pris par le gouvernement, qui arrête bon nombre de voix dissidentes. Un ancien candidat a d’ailleurs été condamné à 25 ans de prison pour des faits de “falsification de parrainage”. D’autres rappellent qu’associations et ONG sont également dans le viseur de l’exécutif, notamment si celles-ci sont financées par l’Union européenne.

Une réponse

  1. Avatar de Bennani
    Bennani

    Bravo à la vigilance de la Tunisie

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