Or au Mali : un accord trouvé avec un groupe canadien

Des lingots et minerais d'or

Le Mali cherche à tirer le meilleur parti de son secteur minier, essentiel à son économie. Le 1ᵉʳ septembre, la société canadienne Barrick Gold a annoncé la signature d’un accord avec les autorités maliennes pour résoudre les différends concernant l’exploitation de la mine d’or Loulo-Gounkoto. Ce règlement marque une avancée significative après l’audit des mines d’or réalisé en 2022, qui avait révélé un manque à gagner de près d’un milliard de dollars pour l’État malien. Cet audit a conduit à l’adoption d’un nouveau code minier en 2023, visant à corriger ces lacunes et à renforcer les revenus de l’État issus de l’exploitation minière.

Le nouveau code minier malien accorde désormais à l’État une participation accrue dans les projets miniers, passant de 20 % à 30 %, et introduit également une participation de 5 % réservée aux investisseurs locaux. Ce changement majeur permet au gouvernement de bénéficier davantage des richesses minières, tout en stimulant la participation du secteur privé malien dans une industrie historiquement dominée par les entreprises étrangères.

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Avec cette nouvelle législation, le Mali espère récupérer une partie du manque à gagner estimé entre 300 et 600 milliards FCFA, tout en assurant une meilleure répartition des revenus miniers. L’accord signé avec Barrick Gold pourrait être un tournant dans cette démarche, car il garantit une exploitation plus équitable des ressources et pourrait servir de modèle pour les autres sociétés minières opérant dans le pays.

Barrick Gold est un partenaire clé du Mali, ayant investi environ 10 milliards de dollars dans le secteur minier malien au cours des 30 dernières années. Loulo-Gounkoto, la plus grande mine d’or du Mali, produit près de 700 000 onces d’or par an, contribuant ainsi de manière significative à l’économie du pays. Cependant, les tensions récurrentes autour de la répartition des revenus miniers ont souvent mis à mal les relations entre le gouvernement malien et les entreprises étrangères.

Dans le cadre de cet accord, le gouvernement malien s’efforce également de garantir que les nouveaux investisseurs respectent pleinement le nouveau code minier, en veillant à ce que les recettes générées par les exploitations minières profitent davantage au développement économique et social du pays.

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