Le Burkina Faso se prépare à exploiter pleinement son potentiel aurifère dans un contexte où la production d’or a connu une baisse ces dernières années, en grande partie à cause de l’insécurité qui a forcé la fermeture de plusieurs mines. Actuellement, la majorité des exploitations minières dans le pays sont sous le contrôle de compagnies étrangères, principalement canadiennes et australiennes. Cependant, le gouvernement burkinabè, sous la direction du capitaine Ibrahim Traoré, veut changer cette dynamique en exploitant directement les vastes réserves d’or du pays.
Lors d’une émission diffusée à la radio nationale le week-end dernier, le président Traoré a exprimé sa volonté de réduire la domination des multinationales étrangères dans le secteur minier, affirmant que le Burkina Faso avait les capacités nécessaires pour gérer l’extraction de ses ressources naturelles. Depuis son accession au pouvoir en 2022, il s’est montré particulièrement favorable à une augmentation du contenu local dans les industries extractives, avec un accent sur la réappropriation des ressources par le pays. « Toutes les mines d’or sont inscrites actuellement dans notre agenda. Je ne comprends pas pourquoi on sait exploiter l’or et qu’on doit donc laisser des multinationales venir exploiter notre or. On va le faire nous-mêmes« dira le capitaine Ibrahim Traoré
Cette ambition s’inscrit dans une volonté plus large du Burkina Faso de capter une plus grande part des revenus issus de l’exploitation de l’or, une ressource cruciale pour l’économie nationale. Le récent accord tripartite avec Endeavour Mining et Lilium Mining montre l’engagement de l’État à reformer le secteur, en collaborant avec des partenaires tout en renforçant son rôle dans la gestion des richesses minières.
Cette stratégie devrait, à terme, permettre au pays de mieux tirer profit de son secteur aurifère tout en stimulant le développement local et la création d’emplois, dans un cadre qui privilégie la souveraineté nationale sur les ressources naturelles.
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