Routes au Maghreb: de grandes annonces faites par ce pays

Photo d'illustration de afiq fatah - Unsplash

Le réseau routier, véritable colonne vertébrale de l’économie moderne, joue un rôle crucial dans le développement et la prospérité des nations. En facilitant la circulation des biens et des personnes, il stimule les échanges commerciaux, décloisonne les régions isolées et favorise l’accès aux services essentiels. Les infrastructures routières de qualité attirent les investissements, dynamisent le tourisme et renforcent la compétitivité nationale. Elles contribuent également à réduire les coûts de transport, à améliorer la sécurité des déplacements et à promouvoir l’intégration sociale. Dans ce contexte, les pays qui investissent massivement dans leur réseau routier se positionnent favorablement pour relever les défis économiques du XXIe siècle.

Un plan ambitieux pour moderniser les infrastructures

Le Maroc, conscient de l’importance stratégique des infrastructures routières, dévoile un plan d’envergure pour 2025. Le gouvernement d’Aziz Akhannouch a présenté ses ambitions dans la Note d’information accompagnant le Projet de Loi de Finance 2025. Ce programme vise à renforcer le maillage routier et autoroutier du pays, avec des projets qui s’étendent des zones urbaines aux régions les plus reculées.

Publicité

L’un des projets phares concerne la connectivité routière au Nouveau Port Nador West Med (NWM). Avec une enveloppe de 1,9 milliard de dirhams allouée pour 2025, ce chantier prévoit le dédoublement de la RN2 et l’aménagement de la RN16. Ces travaux visent à désenclaver la région orientale et à stimuler son développement économique en facilitant l’accès à ce nouveau hub portuaire stratégique.

En parallèle, le gouvernement s’attaque à la réhabilitation des infrastructures endommagées par le séisme d’Al Haouz. Deux tronçons de la route nationale RN7 seront mis à niveau : l’un reliant Ouirgane à Tlat N’yacoub dans la province d’Al Haouz sur 34 km, l’autre connectant Tizi N’tasset à Tafinghout dans la province de Taroudant sur 30 km. Ce projet, estimé à 665,5 millions de dirhams, illustre la volonté de l’État de répondre rapidement aux besoins des populations sinistrées tout en renforçant la résilience des infrastructures face aux aléas naturels.

Une vision globale pour un réseau routier performant

Au-delà des projets spécifiques, le Maroc adopte une approche holistique pour développer son réseau routier. Les contrats programmes État-Régions, dotés d’une enveloppe globale de 17,13 milliards de dirhams, témoignent de cette volonté de concertation et de coordination entre les différents échelons administratifs. Le ministère de l’Équipement et de l’Eau y contribue à hauteur de 7,02 milliards de dirhams, soulignant l’engagement fort de l’État central dans cette dynamique de développement territorial.

La maintenance du réseau existant n’est pas en reste. Une dotation budgétaire d’environ 2 milliards de dirhams est programmée au titre du Fonds spécial routier pour l’année 2025. Ces fonds seront consacrés à l’entretien des routes et à la rénovation des ouvrages d’art menaçant ruine, garantissant ainsi la pérennité et la sécurité des infrastructures routières du royaume.

Publicité

Sur le plan autoroutier, le Maroc poursuit son ambition de connecter l’ensemble du territoire. La réalisation de l’autoroute Guercif-Nador sur 104 km s’inscrit dans cette logique, tout comme la construction de la section autoroutière Tit Mellil-Berrechid. Ce dernier projet, estimé à 2,5 milliards de dirhams, bénéficie d’un financement innovant associant le Fonds arabe pour le Développement économique et social (FADES) et la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM).

Sécurité et durabilité au cœur des préoccupations

La modernisation du réseau routier marocain ne se limite pas à la construction de nouvelles infrastructures. L’Agence nationale de la Sécurité routière (NARSA) déploie une série de programmes visant à améliorer la sécurité des usagers. Le programme « Safe autocar », la prime à la casse et la prime de renouvellement visent à moderniser le parc automobile et à réduire les risques d’accidents.

Ces initiatives s’accompagnent d’une politique de sensibilisation et de communication autour de la sécurité routière, ainsi que d’un programme de formation des conducteurs professionnels.

L’engagement du Maroc en faveur de la sécurité routière dépasse les frontières nationales. Le royaume s’apprête à accueillir la 4e Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière en février 2025 à Marrakech. Cet événement international positionnera le Maroc comme un acteur majeur dans la lutte contre l’insécurité routière à l’échelle mondiale.

En conjuguant investissements massifs, approche intégrée et focus sur la sécurité, le Maroc dessine les contours d’un réseau routier moderne, performant et durable. Ces initiatives ambitieuses promettent non seulement de transformer le paysage infrastructurel du pays, mais aussi de catalyser son développement économique et social pour les décennies à venir.

2 réponses

  1. Avatar de massinissa
    massinissa

    Un pays qui croule sous la dette, en guerre d’attrition contre le Polisario, dépend d’une agriculture vivrière qui a subit les aléas du changement climatique, puis qui cherche à moderniser son armée et lance au pied levé une industrie militaire à coup de milliards de USD, met en chantier la plus grande station de déssalement d’Afrique, renouvelle sa flotte de la marine marchande, accueille deux événements à échelle internationale, etc… sauf si le maroc dispose de ressources illégales à forte contribution ?! je reste sceptique qu’on à ces effets d’annonce, il s’agit simplement de la désinformation comme dans le concept de G5G.

  2. Avatar de Labdi Rif
    Labdi Rif

    اخنوش السراق يسعى لتجويع الشعب المغربي المذلول ،عاش الملك

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité