Guy Marius Sagna, député du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) et également parlementaire de la Cedeao, a été agressé par des individus non identifiés à Lomé alors qu’il participait à une conférence publique organisée par le parti convention démocratique des peuples africain (Cdpa).
Une vidéo filmée au moment de l’incident et diffusée sur les réseaux sociaux montre Guy Marius Sagna déclarant à la tribune qu’il « y a des gens qui ne voulaient pas que cette rencontre ait lieu », quand celle-ci est brutalement interrompue dans une grande confusion.Une autre vidéo montre Guy Marius Sagna allongé sur un lit d’hôpital, la main gauche bandée. Dans une troisième, il rapporte que lui-même et les autres participants ont été frappés à coup de chaises et de poings. Une députée togolaise a également été frappée, a-t-il ajouté.
Le front Touche pas à ma Constitution, coalition de partis togolais et de groupes de la société civile formée en réaction à l’adoption d’une nouvelle loi fondamentale au Togo, a indiqué dans un communiqué que plusieurs autres personnes avaient été blessées. Dans un communiqué officiel, le ministère sénégalais des Affaires étrangères « condamne avec fermeté cet acte inqualifiable et demande qu’une enquête soit immédiatement diligentée ».
Pa r contre, plusieurs jours après ces évènements, aucune réaction officielle n’a été enregistrée, ni à Lomé ni au parlement de la Cedeao. Même s’il n’est plus député au Sénégal, l’assemblée ayant été dissoute, Guy Marius Sagna reste tout de même une personnalité politique sénégalaise. A ce jour aucun communiqué et aucune communication sur le sujet n’a été enregistré aussi bien au niveau de l’Etat togolais que du parlement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest.
Guy Marius Sagna, chef de file du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) au Sénégal, connu pour ses coups d’éclat et plusieurs fois détenu sous la présidence de Macky Sall, a critiqué par le passé l’adoption au Togo d’une nouvelle Constitution dénoncée par l’opposition comme permettant à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir.
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