Le président taïwanais Lai Ching-te a réaffirmé avec fermeté la souveraineté territoriale de l’île lors d’une visite symbolique sur l’archipel de Kinmen ce vendredi 25 octobre 2024. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions militaires croissantes avec la Chine continentale.
À seulement cinq kilomètres des côtes chinoises, les îles Kinmen représentent un enjeu stratégique majeur dans les relations sino-taïwanaises. Le choix de ce lieu pour commémorer le 75e anniversaire de la bataille de Guningtou revêt une importance particulière : c’est ici même que les forces nationalistes ont repoussé l’offensive communiste en 1949, préservant ainsi leur contrôle sur cet archipel.
La position du président taïwanais Lai Ching-te est sans équivoque : « Nous ne céderons pas un centimètre de territoire à Taïwan, Penghu, Kinmen et Matsu« . Cette visite présidentielle s’inscrit dans un timing délicat, survenant après des exercices militaires menés successivement par la Chine et Taïwan dans le détroit, incluant des tirs réels.
L’histoire de cette division remonte à la guerre civile chinoise opposant les communistes de Mao Tsé-toung aux nationalistes de Tchang Kaï-chek. Suite à leur défaite sur le continent et à la proclamation de la République populaire de Chine en octobre 1949, les forces nationalistes se sont repliées sur Taïwan avec de nombreux civils.
Pékin, qui considère Taïwan comme une province à réunifier, privilégie officiellement une approche pacifique tout en n’excluant pas le recours à la force. Les relations bilatérales se sont particulièrement détériorées depuis 2016, date de l’arrivée au pouvoir de Tsai Ing-wen, suivie par l’élection de Lai Ching-te en 2024. Face à ces dirigeants accusés par Pékin de creuser le fossé culturel entre l’île et le continent, la Chine a intensifié sa présence militaire autour de Taïwan.
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