Les autorités tchadiennes ont libéré trois citoyens russes et un Biélorusse qui avaient été arrêtés le 19 septembre 2024 à l’aéroport de N’Djamena à leur descente d’avion. Détenus pendant près de deux mois, les trois citoyens russes, Maxim Chougaleï âgé de 58 ans, Samer Hasan Ali Soueïfan âgé de 42 ans et E.I. Tsarev âgé de 27 ans, ainsi que le Biélorusse A. Dzenisevich âgé de 42 ans, ont été libérés le vendredi 15 novembre 2024.
Leur libération avait été annoncée en septembre, mais a été retardée sans aucune raison. Maxim Chougaleï est un « sociologue » sous sanctions européennes pour ses liens avec feu Evgueni Prigojine, ancien chef du groupe paramilitaire russe Wagner. Selon les informations publiées sur Facebook par l’ambassade de Russie au Tchad, les trois Russes « sont rentrés à Moscou sur un vol commercial » le samedi 16 novembre 2024. En mai 2019, la Libye avait déjà arrêté Maxim Chougaleï et Samer Hasan Ali Soueïfan. Ils étaient accusés de tentative d’ingérence électorale en lien avec le fils de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam Kadhafi.
L’arrestation de ces russes avait suscité des interrogations, d’autant que Moscou et N’Djamena ont récemment renforcé leurs relations diplomatiques et militaires. La Russie exploite l’affaiblissement de l’influence française au Sahel pour établir une présence accrue dans la région, notamment via des forces issues de la restructuration du Groupe Wagner. Le Tchad, qui héberge encore des bases militaires françaises, est entouré de pays où les forces paramilitaires russes sont actives, particulièrement en Centrafrique, au Soudan et en Libye.
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