Après le tir d’un nouveau missile, Poutine avertit

Vladimir Poutine. Photo : Alexey NIKOLSKY / Sputnik / AFP

Dans une intervention télévisée jeudi soir, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie venait d’utiliser un nouveau missile balistique Orechnik contre un site industriel militaire à Dnipro en Ukraine. Le président russe a détaillé les caractéristiques de cet armement non équipé de charge nucléaire, capable d’atteindre une vitesse de Mach 10, soit 2,5 à 3 kilomètres par seconde. Durant son allocution, il a souligné qu’aucun système de défense aérienne actuel, y compris ceux installés par les États-Unis en Europe, ne peut intercepter ce type de missile.

Contexte des opérations militaires récentes

Cette frappe intervient après deux séries d’attaques ukrainiennes sur le territoire russe. Le ministère de la défense russe rapporte que le 19 novembre, six missiles ATACMS ont visé la région de Briansk, suivis le 21 novembre par des tirs de missiles Storm Shadow dans la région de Koursk. D’après les autorités russes, ces attaques ont été neutralisées par la défense anti-aérienne, sans faire de victimes ni provoquer de dégâts significatifs. Le président russe souligne que l’emploi de ces armements de longue portée requiert l’assistance technique des pays producteurs.

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Tensions diplomatiques croissantes

Les déclarations officielles russes évoluent sur la question des représailles. Moscou indique désormais envisager des frappes contre les installations militaires des pays dont les armements sont utilisés contre des cibles russes. Le Kremlin établit un lien entre la situation actuelle et le retrait américain du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire en 2019. Les autorités russes maintiennent leur préférence pour une résolution diplomatique des différends, tout en annonçant leur disposition à réagir en cas d’intensification du conflit.

Développements techniques et stratégiques

L’utilisation de l’Orechnik représente une évolution technique dans les capacités militaires déployées. Le ministère russe de la défense annonce que ce système sera testé en réponse aux actions de l’OTAN. Les autorités russes déclarent leur intention d’informer préalablement les populations civiles et les ressortissants étrangers présents dans les zones ciblées. Cette annonce intervient alors que Moscou réaffirme sa détermination à atteindre ses objectifs militaires en Ukraine, indépendamment des armements de longue portée utilisés par Kiev. Le déploiement de ce nouveau missile s’accompagne d’une internationalisation accrue des enjeux militaires dans la région.

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