Après une rencontre entre le cadre de concertation de l’opposition et le parti de la majorité présidentielle Union progressiste le renouveau au sujet de l’audit du fichier électoral, le parti UP-R refuse de s’associer au Cadre de Concertation des forces de l’opposition pour l’audit du fichier électoral dans le cadre des élections générales de 2026.
C’est à travers un communiqué publié sur ses canaux digitaux ce lundi 25 Novembre 2024. Le parti indique en effet qu’il ne peut s’associer à une initiative qui se base sur un manque de confiance vis-à-vis du travail de l’Anip et des autorités gouvernementales. Les responsables du parti pensent aussi que la demande de l’opposition est en déphasage avec les lois actuelles de la République qui ne reconnaissent plus l’existence d’un fichier électoral en l’état mais plutôt une Liste Électorale informatisée (Lei) extraite du fichier national d’identification des Personnes au niveau de l’Anip et confiée par la suite à la Céna à l’approche des élections.
Pourtant, lors de la rencontre avec la délégation du cadre de concertation de l’opposition conduite par Eugène Azatassou et comprenant Antoine Vissétogbé Guédou et Expérience Tébé, le représentant de l’Up-r, le député Orden Alladatin avait évoqué l’ouverture du Président de la République sur la question de l’audit du fichier électoral et avait affirmé que l’Up-r marque également cette même ouverture.
On se rappelle en effet qu’à l’évocation de ce sujet à l’audience du 27 novembre 2023 au palais de la marina, Patrice Talon avait marqué son accord, déclarant même qu’il était prêt à laisser le lead de cet audit à l’opposition et qu’il s’engage à accompagner financièrement et administrativement. C’est d’ailleurs dans ce cadre que le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation a reçu le cadre de concertation il y a quelques jours pour étudier avec ses responsables la faisabilité de cet audit.
D’où le parti Up-r tire-t-il alors les raisons qui le poussent à rejeter un processus validé par son mentor ? L’Up-r veut-il dire par son communiqué que le ministre de la justice ne maîtrise pas les lois de la république ? Ou alors que le président qui a marqué son accord de principe pour cet exercice en présence du ministre de la justice et de la législation et de ses conseillers est aussi en déphasage avec les lois de la République ? Cette démarche paradoxale est–elle la preuve d’un refus de contrôles des outils devant conduire aux élections de 2026 ? De quoi le parti de Djogbénou a-t-il peur en se réfugiant une fois encore derrière une interprétation de la loi?
Dans tous les cas, ce ne sera pas la première fois que cela se passe. Patrice Talon avait déclaré dans ce pays qu’il n’était demandeur d’aucune révision de la constitution. Pourtant des députés de son camp et ses partisans ont initié le processus de révision et l’ont conduit jusqu’à ce que la minorité parlementaire fasse échouer la démarche. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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