La filière cotonnière béninoise renoue avec une dynamique ascendante, comme en témoigne le lancement officiel de la campagne de commercialisation 2024-2025 à Sokka, dans la commune de Sinendé, le 14 novembre 2024. Cet événement a été marqué par une ambiance optimiste, reflet des efforts conjoints des producteurs, égreneurs, et autorités publiques.
Une production en hausse après des années difficiles
Contrairement à l’année précédente où la campagne à Nikki avait enregistré des résultats en deçà des attentes, les mesures adoptées en 2023-2024 ont permis une reprise progressive de la production. L’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC), par la voix de son président, Eustache Kotingan, a souligné l’importance des subventions, notamment celles dédiées aux traitements préventifs, qui ont conduit à une production nationale de près de 599 456 tonnes. Pour la campagne actuelle, les prévisions sont encore plus prometteuses, avec une production attendue de 669 000 tonnes, posant les bases d’une croissance soutenue jusqu’en 2026.
Une filière aux retombées économiques majeures
Le ministre de l’Agriculture, Gaston Cossi Dossouhoui, a mis en exergue l’impact économique considérable du coton, évoquant des revenus bruts estimés à 194 milliards de FCFA pour les producteurs. Outre son rôle structurant dans l’économie béninoise, la filière génère des emplois dans des secteurs variés, notamment le transport, la manutention, et l’industrie, tout en contribuant au développement local à travers le paiement de taxes aux communes.
Accent sur la transformation locale et l’industrie textile
Dans son intervention, la ministre de l’Industrie et du Commerce, Alimatou Shadiya Assouman, a rappelé les retombées positives de la récente Journée Mondiale du Coton, accueillie pour la première fois sur le sol africain en octobre 2024. Cet événement a notamment abouti à un partenariat stratégique entre le Bénin et le programme Better Cotton Initiative. Elle a également insisté sur les opportunités offertes par les transformations locales, notamment dans la zone industrielle de Glo-Djigbé, où les dérivés du coton, de la fibre au fil et du tissu à l’huile, jouent un rôle clé dans la création d’emplois et la valorisation des ressources.
Des mesures incitatives pour les producteurs
Afin de soutenir les opérations de récolte et de commercialisation, l’AIC a débloqué des avances sur fonds coton et frais de marché, totalisant près de 4 milliards de FCFA. Ces initiatives visent à encourager les producteurs à maintenir leurs efforts et à atteindre l’objectif ambitieux d’une production nationale d’un million de tonnes d’ici 2026. Par ailleurs, les prix d’achat du coton graine, reconduits pour cette campagne, témoignent de l’engagement des autorités à garantir un revenu stable aux producteurs. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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