« Autrefois considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique, le Bénin a connu un déclin démocratique ces dernières années ». C’est le constat fait par l’Alliance progressiste mondiale. C’est pourquoi, l’Alliance « exprime sa profonde inquiétude face à l’érosion continue de l’Etat de droit et des libertés démocratiques au Bénin».
Selon elle en effet, « les arrestations et détentions arbitraires de personnalités de l’opposition soulèvent de sérieux doutes quant à l’engagement des autorités béninoises à respecter et à protéger les droits de l’homme. Le système judiciaire et les lois électorales ont été manipulés par les autorités pour supprimer l’opposition politique et consolider le pouvoir. Cela a été évident lors de l’élection de 2021, marquée par l’arrestation de Reckya Madougou et de Frédéric Joël Aïvo, tous deux empêchés de se présenter à l’élection présidentielle ».
L’alliance progressiste mondiale va plus loin en affirmant « leurs condamnations ultérieures sur la base d’accusations fabriquées de toutes pièces illustrent la persécution politique à laquelle sont confrontés les opposants au régime actuel. Le nombre d’exilés politiques a augmenté de manière significative, les dirigeants et les militants de l’opposition étant soit arrêtés, soit contraints de fuir le pays ».
L’alliance fonde son argumentaire sur le rapport du groupe de travail des nations unies sur la détention arbitraire, qui estime que ces détentions au Bénin sont sans fondement et violent les droits fondamentaux garantis par le pacte international relatif aux droits civils et politiques. Seulement, malgré les conclusions de l’organe de l’Onu, constate l’alliance progressiste mondiale « le gouvernement béninois continue de faire fi des directives internationales en refusant de libérer Reckya Madougou, ancienne ministre de la justice, et Frédéric Joël Aïvo, professeur de droit public et constitutionnaliste ».
Par conséquent, l’Alliance progressiste « exhorte les autorités béninoises à libérer immédiatement Reckya Madougou et Frédéric Joël Aïvo, conformément aux décisions du groupe de travail des nations unies sur la détention arbitraire. Nous appelons également à la fin de la répression des voix dissidentes et à la mise en place d’un environnement politique propice à des élections libres et transparentes, préservant ainsi les acquis démocratiques du pays. Nous nous joignons aux organisations de défense des droits de l’homme et aux partenaires internationaux du Bénin pour réclamer le rétablissement des droits fondamentaux et la tenue pacifique d’élections générales équitables et crédibles en 2026 ».
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