Boualem Sansal: ce qui est reproché à l’écrivain algérien

En Algérie, la situation de l’écrivain Boualem Sansal continue de susciter l’interrogation. En effet, ce dernier a été arrêté il y a une semaine environ et, pour le moment, n’a toujours pas été entendu par la justice. Pire encore, les autorités judiciaires et politiques n’ont absolument rien communiqué à son sujet.

Selon la presse algérienne, TSA ou l’ENTV notamment, l’écrivain serait un “agent” double, ayant des originaires Marocaines. Il est accusé de vouloir semer le trouble à l’ordre public, de par notamment des prises de paroles que beaucoup ont estimé être particulièrement graves. Au mois d’octobre dernier, il avait ainsi remis en doute l’histoire et les frontières de l’Algérie.

Boualem Sansal, bientôt entendu par la justice

Il avait alors expliqué que toute la partie ouest de l’Algérie appartenait en fait au Maroc. Il avait alors pointé du doigt la politique colonialiste de l’Algérie, qui lui avait permis de récupérer une partie de ces territoires, puis de définitivement les placer sous son joug, en redessinant les frontières. Il n’aura fallu que quelques jours pour que celui-ci soit finalement arrêté par les forces de police.

Depuis, Boualem Sansal reçoit quelques soutiens, notamment de la part de l’extrême droite française. Ses représentants réclament la remise en liberté de l’écrivain. Pour autant, celui-ci doit être présenté dans les heures à venir face au parquet algérien. Il est probable que la justice lui indique alors sa mise en examen. Comme le rappelle La télévision publique algérienne, ses propos sont assimilables à une atteinte à l’unité du pays.

L’extrême droite française, à son chevet

Or, la justice algérienne prendre ces questions très au sérieux. En effet, celle-ci n’hésite pas à comparer ces faits (ceux d’atteinte à l’unité du pays) à un crime, voire même à un acte terroriste. Dans un contexte marqué par les vives tensions entre l’Algérie et le voisin marocain, nul doute que l’écrivain risque très gros. Réponse dans les prochaines heures (sous réserve d’une communication officielle).