Serge Ouara, porte-parole du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), a publié le dimanche 3 novembre 2024 un communiqué à Abidjan sur la dissolution des associations d’élèves et d’étudiants à caractère syndical en Côte d’Ivoire.
Le Cojep s’oppose à cette dissolution et qualifie cette décision du gouvernement de « prématurée, exagérée et disproportionnée« , parce que pour lui, la responsabilité des actes orchestrés est personnelle, par conséquent, la sanction ne devrait pas être collective mais individuelle. Il estime que les mesures pour rétablir l’ordre public ne devraient pas empiéter le droit d’association des élèves et étudiants. Il a plaidé pour un dialogue constructif et une protection des droits des élèves et étudiants en Côte d’Ivoire et a appelé au respect du principe de présomption d’innocence.
Le gouvernement ivoirien a décrété le 30 octobre 2024, à l’issue d’un conseil des ministres présidé par Alassane Ouattara, la dissolution de toutes les associations d’élèves et d’étudiants à caractère syndical. L’annonce a été faite par le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly. Il est reproché à ces associations la pratique d’activités qui nuisent à la sécurité des campus. La dernière en date est la découverte du corps de l’étudiant Agui Mars Aubin Déagoué surnommé « Général sorcier« , qui présentait des traces de violence sur le corps. Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples a encouragé le gouvernement et les autorités judiciaires à clarifier rapidement les circonstances entourant les événements tragiques ayant entraîné la mort de cet étudiant, afin d’éclairer la communauté nationale et la famille concernée.
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