Le 19 novembre 2024, un chef d’arrondissement de Zoukon et son collaborateur ont comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou, accusés de cybercriminalité, notamment d’escroquerie en ligne. Les deux hommes, incarcérés depuis juillet 2024, sont poursuivis après la découverte de données compromettantes sur un téléphone du chef d’arrondissement, a rapporté le site d’informations Libre Express.
Selon l’accusation, après une plainte anonyme déposée au parquet spécial de la CRIET, des policiers du Centre national d’investigations numériques (CNIN) ont perquisitionné la maison du chef d’arrondissement et retrouvé des informations indiquant que celui-ci s’était fait passer pour un notaire afin de commettre des arnaques sur internet. Les données retrouvées datent cependant de 2019, sans qu’aucune activité récente de cybercriminalité n’ait été constatée. Le prévenu a expliqué que le téléphone lui avait été vendu en 2020 par un vendeur sénégalais, et qu’il ne l’avait plus utilisé depuis un certain temps. Il a également précisé qu’il n’était pas au courant des données cybercriminelles présentes dans le téléphone.
Le collaborateur du chef d’arrondissement, également impliqué dans l’affaire, a rejeté les accusations à son encontre. Selon l’accusation, il se serait fait passer pour une femme malade en ligne, prétendant vouloir faire un don de plusieurs millions d’euros. Comme son supérieur, il a affirmé ignorer la présence de données compromettantes sur son téléphone, qu’il avait acheté récemment auprès d’un client de l’une des buvettes appartenant au chef d’arrondissement. L’audience a été renvoyée au 3 décembre 2024 pour permettre la continuation du procès, alors que les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour éclaircir les circonstances de cette affaire de cybercriminalité.
Laisser un commentaire