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Escale du PHA Dixmude au Bénin: plus de 100 soldats formés dans des domaines stratégiques

Crédit photo : LNT

Du 14 au 19 novembre 2024, le Bénin a accueilli une initiative bilatérale marquante avec l’escale du porte-hélicoptères amphibie français Dixmude. Ce cadre a permis l’organisation d’un exercice militaire conjoint baptisé « Zangbétô », réunissant une cinquantaine de soldats français et des militaires béninois. Dans le prolongement de cette initiative, le lieutenant-colonel Baptiste Aubier, coopérant français au sein des forces armées béninoises, a mis en lumière le rôle clé des experts français dans la formation des forces béninoises.

Pendant 48 heures, plus d’une centaine de soldats issus de différentes unités des Forces armées béninoises ont bénéficié de formations pointues sur des techniques stratégiques telles que la reconnaissance et la neutralisation des engins explosifs improvisés, ainsi que la conduite des véhicules blindés de nouvelle génération. L’exercice « Zangbétô » a mis l’accent sur le renforcement des capacités des forces béninoises dans des domaines cruciaux pour la sécurité nationale. En plus des compétences liées au maniement des armes modernes, les participants ont appris à utiliser et à conduire les véhicules blindés multi-rôles Griffon, nouvelle génération de véhicules militaires dans l’armée française. Ces engins, réputés pour leur robustesse et leur polyvalence, sont des atouts majeurs dans les interventions sur des terrains complexes. Les techniques de dépollution, notamment en cas d’explosion ou de contamination d’un site, ainsi que les stratégies de riposte face à des attaques terroristes, ont également été au cœur des enseignements.

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Une coopération multidimensionnelle

Au-delà des entraînements pratiques, cet exercice s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération entre les deux nations. Des transferts de technologies et d’équipements viennent compléter les échanges humains. La France, par l’intermédiaire de son armée, partage non seulement son savoir-faire, mais aussi des outils qui contribuent à l’autonomisation progressive des forces armées béninoises. Pour conclure cette opération conjointe, une manœuvre amphibie a été réalisée pour réembarquer les troupes à bord du Dixmude. Il est important de relever que ces formations visent à préparer les soldats béninois à répondre efficacement aux menaces actuelles, en renforçant la protection de l’intégrité du territoire national. Dans le prolongement de cette initiative, le lieutenant-colonel B. Aubier, coopérant français au sein des forces armées béninoises, a mis en lumière le rôle clé des experts français dans la formation militaire.

Le rôle clé des coopérants français au sein des forces armées béninoises

Au détour d’un entretien avec la presse dans le cadre de l’exercice militaire conjoint franco-béninois, le lieutenant-colonel Baptiste Aubier, coopérant au sein des forces armées béninoises, a récemment éclairé sur la spécificité de ce rôle. Ces coopérants, opérant sous un statut particulier, sont intégrés dans des structures locales pour contribuer à des projets spécifiques.

Selon le lieutenant-colonel Aubier, le cadre juridique de cette coopération est défini par un accord signé en 1975, qui encadre le détachement de personnels français dans diverses institutions béninoises, notamment l’armée, la police et les douanes. Ces experts ne sont pas diplomates, mais travaillent directement au profit de structures locales, telles que l’état-major, la marine nationale, ou encore des écoles militaires comme l’Académie logistique de Ouidah et le Centre de perfectionnement des actions post-conflictuelles de déminage et de dépollution (CPADD).

Le lieutenant-colonel Aubier n’a pas manqué de confier son rôle dans les forces armées béninoises qui est spécifiquement centré sur la formation militaire. Collaborant avec la Direction des écoles et des sports des forces armées béninoises, il accompagne la mise en œuvre de projets liés à la formation des militaires béninois, de l’enseignement initial en lycée militaire jusqu’à des cursus avancés comme l’École de guerre. Il agit également comme intermédiaire pour faciliter l’envoi de stagiaires béninois en France ou la venue de formateurs français pour des sessions spécialisées.

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Ce partenariat, qualifié de « gagnant-gagnant« , bénéficie aux deux pays. Le Bénin renforce les compétences de ses forces armées grâce aux expertises françaises, tandis que la France, en formant des militaires béninois, développe des relations stratégiques tout en renforçant la sécurité régionale. Ce modèle de coopération s’étend également à d’autres secteurs, comme la lutte contre le trafic de stupéfiants. S’appuyant sur un exemple, il a déclaré : « le coopérant qui travaille pour les douanes. Lui il aide les douanes béninoises à se structurer. Notamment pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Ce qui aide le Bénin à lutter contre ce problème là et ce qui aide aussi la France. Parce que tous les stupéfiants qui arrivent du Golfe de Guinée que vous interceptez à Cotonou, ce sont des stupéfiants qu’on ne retrouve pas en France. C’est en ça que c’est un partenariat gagnant-gagnant ». (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

À propos du PHA Dixmude

Le Dixmude (L9015) est un porte-hélicoptères amphibie (PHA) de la marine nationale française, appartenant à la classe Mistral. Ce bâtiment polyvalent est le troisième de sa classe, après le Mistral(L9013) et le Tonnerre (L9014). Mis en service actif le 27 juillet 2012, le Dixmude a remplacé le TCD Foudre (L9011), poursuivant la modernisation des capacités amphibies de la France.

Capable de transporter troupes, véhicules, hélicoptères et matériel lourd, le Dixmude joue un rôle clé dans les opérations de projection de forces et de soutien logistique, comme en témoigne sa participation à des exercices conjoints tels que « Zangbétô ». Ce type de navire symbolise la puissance et la flexibilité opérationnelle de la marine française, tout en contribuant au renforcement des coopérations internationales dans des cadres stratégiques.

5 réponses

  1. Avatar de AhoviSite'
    AhoviSite’

    A quand la visite du porte-avion Gbehanzin sur le territoire francais pour former les soldats francais? Pourquoi, c’est toujours l’Africain en gueux?

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      Il y a un peu de chemin mais bon…

      Dès que tu as localisé le porte-avion en question, on y va

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      (@_@)

  2. Avatar de AhoviSite'
    AhoviSite’

    Foutaise. Le pompier pyromane et ses disciples toujours a’ l’oeuvre.

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      @AhoviSite, à toi de jouer.

      Engage toi et va au combat. Quand tu te seras retrouvé à genoux dans le sable, devant une caméra, avec des terros prêts à te raccourcir, on en reparlera

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      (@_@)
      \\\\.///
      (@_@)

  3. Avatar de (@_@)
    (@_@)

     » l’autonomisation progressive des forces armées béninoises » C’est le maitre mot.

    « Ce qui aide le Bénin à lutter…aide aussi la France » ça c’est pour les panafricons.

    Il n’y a là, pas de mines d’or en échange

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    (@_@)

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