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Allégations de plan de déstabilisation du Bénin : et si la justice s’occupait du dossier ?

succo - Pixabay

Les allégations de l’existence d’un plan visant à déstabiliser le Bénin, récemment évoqué par le porte-parole du gouvernement, ont suscité une vague de réactions. Alors que les clarifications se font attendre, les spéculations vont bon train et une frange de la classe politique exige des réponses claires et transparentes sur le sujet. L’annonce d’une existence d’officine ayant pour plan de déstabiliser le Bénin en 2025 et disposant de beaucoup de moyens financiers, a eu l’effet d’une bombe. Depuis que le porte-parole du gouvernement a tenu ces propos, les réactions se succèdent. L’absence de détails n’a fait qu’alimenter les rumeurs et les interprétations les plus diverses. L’opposition, notamment, a immédiatement réagi, dénonçant une tentative de diversion et une instrumentalisation de la peur à des fins politiques. Certains observateurs s’interrogent sur le timing de ces révélations, à l’approche des échéances électorales de 2026.

Réactions de la classe politique

Le parti d’opposition Les Démocrates a exprimé sa vive inquiétude face à ces allégations. Il a appelé le gouvernement à fournir des preuves concrètes et à ne pas céder à la tentation de restreindre les libertés publiques au nom de la sécurité nationale. Dans la même logique, des questions d’actualité sont adressées au gouvernement par le député Habibou Woroukoubou du groupe parlementaire les Démocrates à l’Assemblée nationale. Dans sa correspondance au Parlement, le député opposant demande au gouvernement de Patrice Talon de clarifier cette situation sur laquelle il a préféré faire des annonces plutôt que d’agir comme il en avait l’habitude. L’autre réaction enregistrée est celle de l’ancien ministre Candide Azannaï. Ce dernier, qualifiant les propos de Wilfried Léandre Houngbédji de graves, demande au gouvernement de ne pas distiller la peur au sein de l’opinion. Par ailleurs, le président du parti Restaurer l’espoir, critique le moment auquel la déclaration a été faite (2025), dernière année de Patrice Talon au pouvoir. Selon Candide Azannaï, il faut se méfier de ce qui est dit et rester très vigilant. « Mais c’est grave comme déclaration. Il dit en 2025. S’il dit ça, c’est qu’ils sont déjà au courant avant 2025. Et s’ils sont au courant avant 2025, alors c’est grave. Personne ne peut entendre cela dans un pays, et se taire. Il ne faut pas que les gens viennent jouer à de la manipulation », a déclaré Candide Azannaï. Ceci, certainement au regard du contexte sous-régional actuel. 🔥 « Restez branché à l’actu béninoise sur notre chaîne WhatsApp officielle ! » en cliquant sur ce lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x

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Nécessité de clarifications de la situation

Face à l’ampleur des réactions et la sensibilité des propos, il est important que le gouvernement apporte rapidement des clarifications. La transparence est essentielle pour dissiper les craintes, apaiser les populations et préserver la confiance des citoyens envers leurs institutions. Il est crucial que les autorités fournissent des informations précises sur la nature du plan de déstabilisation, les personnes ou entités impliquées, et les mesures envisagées pour y faire face.

Au-delà de la question de la sécurité, ces propos soulèvent des enjeux démocratiques majeurs. Il est essentiel que la recherche de la stabilité ne se fasse pas au détriment des libertés fondamentales et des principes de l’État de droit selon la réaction du parti d’opposition Les Démocrates. 

Pour toutes ces raisons, la justice béninoise devrait se saisir de ce dossier, comme ce fut le cas dans le dossier de tentative de coup d’Etat. Une enquête judiciaire approfondie s’avérerait indispensable pour identifier les acteurs impliqués, leurs motivations et l’étendue de leurs actions. Une telle démarche, menée avec rigueur et impartialité, pourrait non seulement rétablir la vérité et sanctionner d’éventuels coupables, mais aussi renforcer la crédibilité envers les institutions judiciaires.

4 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Pas de justice ni de parlement, ni de contre pouvoir. Ils sont tous aux ordres. C’est un régime dictatorial.

  2. Avatar de Me Jacques Vergès
    Me Jacques Vergès

    Pour des questions qui relèvent de la sécurité intérieure et de sûreté ; le gouvernement a t-il besoin de faire des clarifications auprès de la représentation nationale ??? Je crois que non. C’est sous le sceau du secret défense. Souffrez que le gouvernement ne donne plus de détails.
    Cherchez l’erreur.

    1. Avatar de Aziz le sultan
      Aziz le sultan

      Tu as encore trop fumé de l herbe ..c est pourquoi tu es déjà au boulot.. internet..hein
      La vie des clodo..est dure deh..

    2. Avatar de SOUF
      SOUF

      pourtant c’est le gouvernement qui en a parlé !!

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