Frappe de drones en Tchétchénie, Kadyrov accuse l’Ukraine

Ramzan Kadyrov. PHOTO : AP / Musa Sadulayev

Le conflit russo-ukrainien, déclenché en février 2022, trouve ses racines dans les tensions géopolitiques de longue date entre les deux pays. La contestation du rapprochement de l’Ukraine avec l’Occident par la Russie, les revendications territoriales sur la Crimée et le Donbass, ainsi que les désaccords sur l’autonomie des régions séparatistes pro-russes ont conduit à une escalade militaire majeure. Cette guerre a progressivement impliqué d’autres acteurs régionaux, notamment la Tchétchénie de Ramzan Kadyrov, fidèle allié de Vladimir Poutine.

Une attaque inédite sur le sol tchétchène

La ville de Goudermes en Tchétchénie a été la cible d’une frappe de drone le 29 octobre, marquant une nouvelle étape dans le conflit. Cette attaque, sans précédent sur le territoire tchétchène depuis le début de la guerre, a ciblé un bâtiment stratégique. Si Kiev nie toute implication dans cette opération, le Kyiv Independent suggère que les drones proviendraient des républiques voisines du Daghestan ou d’Ingouchie, régions avec lesquelles Kadyrov entretient des relations tendues.

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Des déclarations lourdes de conséquences

Le dirigeant tchétchène a réagi à cette attaque par des déclarations sur sa chaîne Telegram. Il affirme avoir utilisé des prisonniers de guerre ukrainiens comme boucliers humains, précisant que jusqu’à dix détenus ukrainiens seraient placés dans chaque installation stratégique de la République, y compris à l’Université des forces spéciales russes. Ces allégations interviennent alors que la Convention de Genève interdit formellement cette pratique.

La dimension internationale du conflit

L’incident de Goudermes révèle les ramifications régionales du conflit ukrainien. Les tensions entre la Tchétchénie et ses républiques voisines du Caucase du Nord s’ajoutent à la complexité de la situation. La Convention de Genève, pilier du droit international humanitaire, encadre strictement le traitement des prisonniers de guerre. Elle définit notamment les règles de protection des détenus et interdit leur utilisation comme boucliers humains. Les récentes déclarations de Kadyrov sur Telegram, concernant la présence de prisonniers ukrainiens dans les installations stratégiques tchétchènes, soulignent l’enchevêtrement des enjeux militaires et humanitaires dans cette région du Caucase.

Une réponse

  1. Avatar de Sid
    Sid

    « Ces allégations interviennent alors que la Convention de Genève interdit formellement cette pratique. »

    La ministres des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, vient de dire à l’ONU qu’elle encourageait les sionistes à tirer dans le tas quand il leur était impossible de distinguer les terroristes au milieu de civils !
    Bravo Madame, pour rappel, ce que vous avez dit est contraire au Droit International, aux Droits de l’Homme et à la Convention de Genève. C’est aussi la raison pour laquelle vos grands-parents nazis se sont retrouvés sur le banc des accusés é Nuremberg.
    Il ne vous reste plus Madame, qu’à vous affubler d’une petite moustache.

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