Les autorités gabonaises ont mis en place un système de vérification stricte des fonctionnaires. Depuis le mois de septembre, il est imposé à ces derniers des bons de caisse pour le retrait de leurs salaires dans le but d’identifier les « fonctionnaires fantômes » de la fonction publique.
D’après un rapport des Comptes publics, environ 13 000 fonctionnaires fantômes seraient inscrits dans la fonction publique gabonaise, entraînant des pertes importantes pour le Trésor public. Cette initiative des autorités gabonaises oblige donc les fonctionnaires à prouver leur présence effective sur leur lieu de travail pour toucher leur salaire. Les fonctionnaires absents lors du recensement de juin 2023 et qui ne sont pas en mesure de le justifier n’ont pas accès à ces bons. Le 4 novembre 2024, le Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, est allé dans l’un des centres de distribution de ces bons, notamment celui du Palais des sports de Libreville, pour voir l’avancement de la deuxième phase lancée le 23 octobre 2024. Sur les lieux, il a constaté que dix jours après le versement des salaires du mois d’octobre, près de 2 000 bons restaient non récupérés.
Grâce à cette initiation, le trésor public gabonais espère faire une économie potentielle de 8 milliards de francs CFA. Mais le premier ministre rappelle la nécessité de prudence dans l’interprétation des chiffres. Il pense qu’il est « préférable d’attendre la fin de l’opération avant de communiquer plus précisément sur ce sujet ». La logistique du retrait des bons pourrait être à la base des bons non récupérés. Il y a entre autres l’éloignement de certains fonctionnaires de la capitale Libreville ou l’absence temporaire d’autres à leur poste. Toutefois, une troisième vague de contrôle est prévue en novembre par le gouvernement.
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