Inculpé aux USA, un magnat indien perd un contrat majeur en Afrique

Le Kenya a mis fin à ses partenariats avec le groupe indien Adani fondé par Gautam Adani. Initialement choisi pour agrandir l’aéroport principal du pays et construire de nouvelles lignes électriques, le conglomérat indien se retrouve désormais écarté. Cette décision intervient suite à des accusations de corruption portées aux États-Unis contre le fondateur du groupe. Selon les déclarations des autorités américaines, Gautam Adani et sept autres prévenus auraient accepté de verser près de 265 millions de dollars comme pots-de-vin à des employés du gouvernement indien. Une accusation qu’a niée le groupe qui compte user de « tous les recours juridiques possibles » pour s’en sortir.

Mais cette déclaration des autorités américaines a suffi pour que le gouvernement kényan mette fin d’une part au contrat de 736 millions de dollars qui avait été signé entre une filiale du groupe Adani et le ministère de l’énergie pour la construction de lignes de transport d’électricité et d’autre part au processus de passation de marchés pour l’agrandissement de l’aéroport international de Nairobi« J’ai demandé aux agences du ministère des transports et du ministère de l’énergie et du pétrole d’annuler immédiatement les marchés en cours », a déclaré le président kényan William Ruto. Selon le contrat, le groupe Adani devrait agrandir et gérer l’aéroport de Nairobi pendant 30 ans. Il y était prévu la construction d’une nouvelle piste et la modernisation du terminal passagers pour un montant global de 1,85 milliard de dollars.

Publicité

Les syndicats kényans s’étaient notamment opposés à ces projets, dénonçant un manque de transparence et des risques pour les emplois. En août 2024, ils avaient appelé à une grève pour aller contre le projet d’agrandissement de l’aéroport. Selon la déclaration de Moss Ndiema, secrétaire général du syndicat des travailleurs de l’aviation du Kenya (KAWU), l’accord établi ne respectait pas la procédure légale. Mais cette grève a été reportée à plusieurs reprises pour permettre au syndicat d’étudier les propositions du groupe Adani.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité