Maghreb: démarrage des travaux d’un méga-complexe de fertilisants phosphatés

Photo: DR

L’industrie des fertilisants en Algérie franchit une étape décisive avec le lancement des travaux d’un méga-complexe à Oued Keberit, wilaya de Souk Ahras. Ce projet stratégique de Sonatrach, déployé sur 220 hectares, ambitionne de transformer annuellement 10,5 millions de tonnes de phosphate brut en 6 millions de tonnes d’engrais divers.

Le complexe s’inscrit dans la continuité du développement du gisement de Bled El Hadba, dont les réserves estimées à 1,2 milliard de tonnes constitueront la principale source d’approvisionnement. La signature du contrat de réalisation est prévue pour décembre 2024, marquant le début d’un projet qui se déroulera en deux phases distinctes de quatre ans chacune.

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L’architecture industrielle prévoit l’installation de 24 unités au total, réparties équitablement entre les deux phases. La première tranche, comportant 12 unités, devrait être opérationnelle dès 2027, synchronisée avec le démarrage de l’exploitation minière de Bled El Hadba. La seconde phase doublera la capacité productive avec l’ajout d’installations similaires.

Les perspectives de production s’annoncent prometteuses : 1,2 million de tonnes d’ammoniac, 4,42 millions de tonnes d’acide sulfurique et 1,7 million de tonnes d’acide phosphorique seront générés par la transformation de 6 millions de tonnes de phosphate marchand. La gamme des produits finis comprendra 1,15 million de tonnes d’urée et 4 millions de tonnes d’engrais azotés et phosphatés (DAP-MAP-NPK).

Fort de son expertise dans le secteur des fertilisants, Sonatrach vise à consolider sa position sur l’échiquier international. Le contexte actuel s’y prête particulièrement, avec une demande croissante en fertilisants, notamment sur le marché africain où les politiques agricoles se renforcent pour garantir la sécurité alimentaire.

L’Algérie projette d’atteindre 10 millions de tonnes d’exportations d’engrais dans les années à venir. Cette ambition trouve son fondement dans les analyses de marché prévoyant une possible hausse des prix à l’horizon 2026, conjuguée à l’instabilité géopolitique affectant les principaux fournisseurs traditionnels de l’Europe de l’Est.

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