Maghreb : le nombre effarant de cyber-attaques subies par un pays révélé par Kaspersky

Les chiffres sont alarmants : l’Algérie s’est hissée au 19e rang mondial des pays les plus ciblés par les cyberattaques, atteignant même temporairement le top 10 lors de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024. Entre janvier et octobre 2024, le pays a enregistré pas moins de 70 millions de cyberattaques, selon les dernières données révélées par Kaspersky.

Un paysage des menaces en mutation

L’évolution des types d’attaques entre 2023 et 2024 témoigne d’une transformation significative du paysage des menaces. Si les objets dangereux, qui représentaient plus de 70% des attaques, ont connu une baisse notable, les chevaux de Troie ont, quant à eux, progressé au-delà des 40%. Cette tendance inquiétante illustre l’adaptabilité des cybercriminels et la sophistication croissante de leurs méthodes.

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Des impacts concrets sur le tissu économique

Les conséquences de ces attaques peuvent être dévastatrices pour les entreprises algériennes. Un cas emblématique rapporté par Tarik Bachouche, directeur des ventes de Kaspersky Algérie, met en lumière la vulnérabilité du secteur privé : une entreprise nationale a vu ses activités paralysées pendant quinze jours suite à une attaque survenue le 15 juillet. L’origine ? Un simple logiciel VPN obsolète installé sur l’ordinateur portable du PDG durant la pandémie de Covid-19.

Les bonnes pratiques de cybersécurité

Face à ces menaces, Gladys Salmouth, responsable de la communication Corporate chez Kaspersky pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest, insiste sur l’importance d’une « cyber-hygiène » rigoureuse. Celle-ci repose sur des pratiques essentielles : création de mots de passe uniques et sécurisés pour chaque compte, navigation exclusivement sur des sites sûrs, et vigilance accrue face aux communications suspectes.

Un défi de transparence

Les statistiques actuelles ne reflètent qu’une partie de la réalité. De nombreux utilisateurs et entreprises victimes de cyberattaques hésitent encore à les signaler aux autorités compétentes ou à rejoindre le programme KSN de recensement. Cette réticence complique l’évaluation précise de l’ampleur du phénomène et l’adaptation des stratégies de protection.

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