Ce 1er novembre marque une étape historique pour l’Algérie avec son intégration effective à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), ouvrant l’accès à un marché de plus de 1,3 milliard de personnes. Cette adhésion stratégique s’inscrit dans une vision de diversification économique et de renforcement des liens commerciaux intra-africains.
La ZLECAF, dont le PIB combiné est estimé à 3,4 trillions de dollars, représente un levier majeur pour la transformation économique du continent. L’accord prévoit l’élimination des droits de douane sur 90% des produits échangés, facilitant ainsi la circulation des biens et services entre les pays membres. Les projections de la Banque africaine de développement suggèrent la création de 14 millions d’emplois d’ici 2025, témoignant du potentiel considérable de cette initiative.
Pour l’économie algérienne, cette intégration ouvre de nouvelles perspectives de croissance. Les échanges avec les autres pays d’Afrique, qui ont atteint 4,6 milliards de dollars en 2023, pourraient connaître une expansion significative. Le pays dispose d’atouts considérables pour diversifier ses exportations non énergétiques, notamment dans les secteurs du ciment, des produits agricoles, de l’électroménager et de l’industrie pharmaceutique.
L’infrastructure joue un rôle central dans cette stratégie d’intégration. Les investissements algériens dans la route Alger-Lagos et le projet de réseau ferroviaire vers le Mali illustrent la volonté de surmonter les obstacles logistiques traditionnels au commerce transfrontalier.
Cette adhésion s’accompagne d’une approche inclusive, avec des mesures spécifiques pour soutenir les start-up, les PME et les femmes entrepreneures. La ZLECAF devrait porter le commerce intra-africain à 52% d’ici 2025, favorisant la transition vers l’exportation de produits manufacturés à plus forte valeur ajoutée.
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