Les chiffres témoignent d’une transformation majeure du paysage agricole national. Avec une contribution de 35 milliards de dollars au PIB, représentant 18% de l’économie nationale en 2023 contre 14% l’année précédente, le secteur agricole s’affirme comme un levier essentiel de croissance. Cette progression remarquable de 10 milliards de dollars en deux ans reflète une dynamique porteuse, portée par des investissements stratégiques et une vision renouvelée du développement agricole.
La diversification géographique des zones de production constitue l’un des axes majeurs de cette mutation. Les régions sahariennes émergent comme de nouveaux pôles d’excellence agricole, à l’image d’Oued Souf dont l’expérience probante inspire désormais d’autres territoires. Ouargla, Touggourt, Timimoun, Adrar, Illizi et El Ménéa se positionnent comme les nouveaux fronts pionniers de cette agriculture innovante, attirant des investisseurs internationaux.
Les partenariats étrangers illustrent l’attractivité croissante du secteur. Le projet Baladna à Adrar, fruit d’un investissement de 3 milliards de dollars, ambitionne de couvrir 50% des besoins nationaux en produits laitiers. À Timimoun, un projet céréalier italien de 400 millions de dollars vient renforcer les capacités productives du pays, s’inscrivant dans l’objectif d’autosuffisance en blé dur fixé à l’horizon 2026.
L’infrastructure énergétique accompagne cette expansion, comme en témoigne le raccordement de plus de 66 000 exploitations agricoles au réseau électrique. Cette modernisation des moyens de production s’accompagne d’une création significative d’emplois, le secteur occupant actuellement 2,6 millions de personnes.
La stratégie nationale, redéfinie lors des assises de février 2022, privilégie le développement des filières stratégiques pour garantir la sécurité alimentaire. Face aux défis du changement climatique, l’agriculture saharienne apparaît comme une réponse adaptée, conjuguant innovation technique et valorisation des ressources territoriales
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