Face aux fluctuations qui ont marqué la valeur du dinar ces dernières années, le gouvernement algérien travaille à stabiliser et renforcer sa monnaie nationale pour préserver le pouvoir d’achat et encourager une croissance économique durable. Le dinar algérien, souvent déprécié sous l’effet de crises économiques globales, comme la pandémie de COVID-19 et le conflit en Ukraine, est aujourd’hui au centre d’une stratégie nationale pour contenir l’inflation et soutenir les ménages.
Après une période marquée par une forte inflation, les pouvoirs publics algériens ont entrepris de revaloriser le dinar, une décision clé pour atténuer les pressions sur les consommateurs. En augmentant la valeur de sa monnaie, le gouvernement vise à réduire le coût des importations et à soulager les citoyens face à l’augmentation des prix. Cette réévaluation permet ainsi d’ajuster le coût des produits essentiels et de préserver la compétitivité économique du pays, malgré les effets de chocs extérieurs.
L’approche de la gestion du taux de change du dinar est appelée à évoluer. En présentant le Projet de loi de finances 2025 (PLF 2025) devant l’Assemblée, le ministre des Finances Laaziz Faïd a affirmé que l’État envisage une réforme de cette politique. Cette nouvelle approche se veut stratégique, visant à améliorer la gestion monétaire en fonction d’un ensemble de critères économiques et d’un panier de devises pour assurer une stabilité à long terme. En d’autres termes, il ne s’agit pas seulement de réagir aux crises conjoncturelles, mais de poser les bases d’une gestion plus proactive et adaptée aux objectifs de développement national.
La Banque d’Algérie joue un rôle central dans cette stratégie de stabilisation du dinar. Selon le ministre des Finances, elle gère le taux de change de manière autonome, en s’appuyant sur une analyse précise des marchés et en adaptant la parité de la monnaie à l’évolution des échanges internationaux. Cette gestion est fondée sur un panier de devises, une méthode qui permet de réguler les effets de la volatilité économique mondiale. En opérant de manière transparente et selon des critères rigoureux, la Banque d’Algérie assure un cadre monétaire stable, essentiel pour une économie orientée vers l’exportation et la compétitivité.
L’ambition du gouvernement algérien est de faire du dinar un pilier de la croissance et de l’attractivité économique. En stabilisant la monnaie, les autorités espèrent encourager les investissements étrangers et créer un climat de confiance favorable aux entreprises locales. Une monnaie forte pourrait également diminuer la dépendance du pays aux importations et renforcer les exportations algériennes. Cet effort pour consolider la monnaie nationale s’inscrit dans une vision à long terme de développement économique, visant à diversifier l’économie algérienne au-delà des hydrocarbures et à offrir des perspectives d’emploi et de prospérité pour la population.
Bien que le ministre Faïd n’ait pas détaillé les mécanismes spécifiques de cette nouvelle approche, l’orientation générale est claire : bâtir une politique monétaire plus résiliente et mieux intégrée dans le contexte mondial actuel. En révisant la gestion du taux de change, le gouvernement algérien témoigne d’une volonté de protéger son économie contre les instabilités tout en assurant une compétitivité à l’échelle internationale. L’amélioration de la valeur du dinar pourrait également permettre une meilleure maîtrise des coûts de production pour les entreprises locales, favorisant ainsi une économie diversifiée et dynamique.
Avec cette réforme en cours, l’Algérie se positionne comme un acteur déterminé à renforcer ses bases économiques, en dépit des défis internationaux. L’enjeu reste de taille, mais avec une gestion plus équilibrée du dinar, l’Algérie pourrait bien réussir à stabiliser sa monnaie et, en parallèle, consolider sa place sur la scène économique régionale et mondiale.
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