Niger: Tiani retire la nationalité à des proches de Bazoum

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De nouvelles déchéances provisoires de nationalité au Niger. Sept proches du régime de l’ancien président nigérien Bazoum ont été déchus provisoirement de leur nationalité. Ceci à travers un décret signé le mardi 05 novembre 2024 par le président du Niger, le général Abdourahamane Tiani. Anciens ministres et anciens membres du régime précédent, ces sept personnes sont soupçonnées d’infractions graves, dont des « attentats terroristes à l’explosif », de « trahison contre la sûreté de l’État », de « diffusion de données ou de proposition de nature à troubler l’ordre public » ou encore « d’intelligence avec une puissance étrangère » pour « engager cette dernière à entreprendre des hostilités contre l’État« . 

Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une ordonnance signée fin août par le gouvernement militaire. Cette ordonnance a permis l’établissement d’un fichier des personnes et entités impliquées dans des « actes de terrorisme ou dans toutes autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la nation« . Parmi ces sept personnes provisoirement déchues de la nationalité nigérienne, se trouvent l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, et l’ancien ministre du Commerce, Alkache Alhada du gouvernement déchu. Ils sont respectivement poursuivis par le tribunal militaire pour « complot contre la sûreté de l’État » et « trahison« . Il y a aussi l’ex-colonel de l’armée nigérienne, Seydina Maman Kadela, Moussa Sallah, alias Kounai et Mahmoud Sallah. Les deux derniers sont membres du Front patriotique de libération (FPL) et ont revendiqué par le biais du FPL des attaques contre l’armée nigérienne dans le nord du pays ainsi que des actes de sabotage, comme celui d’un oléoduc transportant du pétrole vers le Bénin. Des déchéances provisoires de nationalité avaient déjà touché neuf figures du régime déchu, dont l’ancien adjoint au cabinet présidentiel Daouda Djibo Takoubakoye et l’ancien chef de la garde présidentielle, le général Karingama Wali Ibrahim le 10 octobre dernier.

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