Les erreurs de diagnostic de décès surviennent régulièrement dans le monde, comme en témoignent plusieurs cas marquants. En 2018, une femme sud-africaine s’était réveillée à la morgue après avoir été déclarée morte suite à un accident de voiture. En 2020, un Américain de 37 ans avait repris conscience dans un funérarium de Detroit, quelques heures après que les médecins eurent constaté son décès. Ces situations, bien que rares, soulèvent des questions sur les procédures médicales et la certification des décès, particulièrement dans les zones rurales où les infrastructures sanitaires demeurent limitées.
Une négligence médicale aux conséquences tragiques
La dernière histoire en date nous vient du Rajasthan, en Inde, où Rohitash Kumar, un jeune homme de 25 ans souffrant de troubles de l’élocution et de l’audition, a connu une fin tragique. Admis à l’hôpital de Jhunjhunu après une violente crise d’épilepsie, il a été déclaré mort dès son arrivée par le personnel médical. Sans procéder à l’autopsie réglementaire, un médecin a rapidement rédigé le rapport post-mortem, et le corps a été envoyé au crématorium.
Les conséquences d’une autopsie omise
Le docteur D. Singh, médecin-chef de l’établissement, a révélé que le corps du jeune homme avait manifesté des signes de vie peu avant le début de la crémation. Les témoins ont constaté des mouvements et une respiration, conduisant à son transfert immédiat vers l’hôpital. Malheureusement, malgré cette seconde chance, Rohitash Kumar est décédé le vendredi suivant. Cette négligence a entraîné la suspension de trois médecins, tandis que la police a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Les causes physiologiques des faux décès
Les « réveils » après un diagnostic de décès peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs médicaux. La catalepsie, un état caractérisé par une rigidité musculaire et une diminution drastique des signes vitaux, peut induire en erreur même des professionnels expérimentés. L’hypothermie sévère provoque également un ralentissement extrême des fonctions vitales, rendant le diagnostic complexe. Dans certains cas, les crises d’épilepsie, comme celle subie par Rohitash Kumar, peuvent engendrer un état proche de la mort apparente, nécessitant des examens approfondis pour établir un diagnostic fiable. Ces phénomènes soulignent l’importance cruciale des protocoles médicaux et des examens post-mortem minutieux.
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