Comme c’est le cas depuis quelques années, les députés du parti d’opposition Les Démocrates ont voté contre le budget de l’Etat exercice 2025. Selon l’He Habibou Woroukoubou du groupe parlementaire Les Démocrates, les raisons qui les ont poussé à voter contre ce budget sont plus nombreuses que celle qui amènent à voter pour.
« Depuis 2016, le pouvoir de la Rupture prétend jeter les bases d’une économie véritablement prospère et résiliente. De l’analyse des trois secteurs de l’activité économique (primaire, secondaire et tertiaire), on note que le secteur primaire (5,8%) est peu dynamique, marqué par la faible modernisation de l’agriculture, avec une productivité assez faible et insuffisante pour booster ledit secteur afin d’atteindre la sécurité et l’autosuffisance alimentaires », a déclaré Habibou Woroukoubou du parti Les Démocrates pour expliquer son rejet du budget 2025.
Il en est de même pour le secteur secondaire et celui tertiaire. Le parti d’opposition Les Démocrates dénoncent « l’accaparement, sur fond de brutalité, des produits agricoles au mépris des règles du commerce et de libéralisme économique pour lequel notre pays a pourtant librement opté depuis 1990 ».
D’autres raisons ont poussé le groupe parlementaire Les Démocrates à rejeter le budget 2025. Il s’agit du retour inattendu du délestage, l’absence d’engagement en matière d’investissement dans les domaines prioritaires de développement (éducation, santé, agriculture et industrie), le net recul de la part de l’investissement dans le budget général de l’État qui passe de 44,8 % en 2020 à 36,4% en 2025, la cherté de la vie et surtout la flambée des produits de première nécessité sur les marchés locaux. Habibou Woroukoubou cite comme exemple le bidon d’huile de 25 litres qui était à 13500 FCFA en 2016 et qui est passé à environ 40 000 FCFA en 2024.
Le secteur de la santé n’a pas échappé à l’analyse de l’opposition parlementaire. Selon Habibou Woroukoubou, seulement 8.4% de la population béninoise bénéficient d’au moins un service de protection sociale (Rapport mondiale, 2024). « Quant à la gouvernance, c’est un autre domaine d’échec du pouvoir de la Rupture. En effet, la gouvernance économique est caractérisée par l’opacité, le manque de transparence dans l’attribution et la gestion des marchés publics, le conflit d’intérêt au sommet de l’État, la corruption. », a confié le député du parti Les Démocrates.
Enfin, du point de vue politique, « la gouvernance de la Rupture est caractérisée par l’exclusion, la déconstruction systématique de notre édifice démocratique mis en place depuis 1990, la restriction des libertés, les condamnations abusives, la clochardisation des institutions de la république, le non-respect des droits de l’homme et de la dignité humaine. Les arrestations arbitraires sont devenues le lot quotidien des Béninois », a déclaré Habibou Woroukoubou pour corroborer les griefs du partis Les Démocrates contre la gouvernance de la Rupture et la justification du rejet du budget de l’Etat exercice 2025. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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