L’affaire impliquant des proches collaborateurs du président béninois Patrice Talon continue d’alimenter les débats. Lors d’une interview accordée à Crystal News, Me Paul Kato Atita, membre du collège d’avocats d’Olivier Boko, a soulevé des irrégularités dans le dossier. Selon lui, le chef de l’État devrait également être entendu pour lever les zones d’ombre et faire la lumière sur les motivations derrière ce crime présumé.
L’appel à l’audition de Patrice Talon
Me Kato Atita a insisté sur l’importance d’entendre Patrice Talon dans cette affaire. Écouter le président de la République permettrait d’éclaircir plusieurs points encore flous, notamment le mobile du crime, a-t-il déclaré. L’avocat a souligné qu’un lien particulier unit, dans l’esprit des Béninois, le chef de l’État et son proche collaborateur Olivier Boko. « Juridiquement, ce sont deux individus distincts, mais sociologiquement, ils sont perçus comme une seule et même personne », a-t-il expliqué.
L’avocat a illustré son propos par une comparaison frappante : « C’est comme un fils qui lève la main sur son père. Même si l’acte est grave, écouter les deux parties est essentiel pour comprendre ce qui a conduit à un tel comportement. »
Une enquête jugée incomplète
Selon Me Kato Atita, l’enquête et l’instruction sont encore loin d’être achevées. Il estime que le rôle de Patrice Talon dans cette affaire ne peut être ignoré, d’autant plus qu’Olivier Boko aurait été arrêté à 2 heures du matin alors qu’il se rendait, selon lui, chez le président. « On doit pouvoir se demander comment votre second a pu penser un instant vous retirer le pouvoir par la force ce qui est contraire à la Constitution. En sachant que vous pouvez succomber, comment il a pu penser ça ? Qu’est-ce qu’il y a entre vous ? Qu’est-ce qui vous oppose ? », a-t-il listé comme préoccupations lors de cette émission.
Rappelons qu’au cours de cette même interview, l’homme de Droit avait pointé du doigt certaines anomalies. Au regard de certaines remarques qu’il a faites, il indique notamment que, le verdict est connu à l’avance. Lorsque nous sommes devant des juges et que les procédures sont conduites de cette manière, nous sommes formés pour comprendre que le verdict est déjà connu à l’avance , a conclu l’avocat, tout en réaffirmant que l’enquête liée à cette affaire n’était pas complète. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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