À l’occasion de la Journée Internationale des Migrants 2024 et en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Côte d’Ivoire et le Maroc ont signé un protocole d’accord qui vise à renforcer les efforts des deux pays dans la lutte contre la traite des humains et le trafic illicite de migrants. Cette initiative fait suite à une mission d’échange qui a eu lieu à Rabat au Maroc du dimanche 15 au samedi 21 décembre 2024, entre les autorités des deux nations.
Les deux pays ont pu partager de bonnes pratiques et harmoniser leurs approches pour lutter contre la traite des personnes lors de cette mission d’échange. Le principal objectif de cet accord est de mieux gérer les flux migratoires irréguliers et de renforcer la coopération bilatérale. La ministre ivoirienne de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté Myss Belmonde Dogo a souligné l’importance de cet accord pour les deux pays, affirmant qu’il constituait une avancée significative pour lutter contre la traite des personnes.
Selon l’OIM, la migration doit être considérée comme une opportunité, un vecteur de développement pour les nations et un axe de développement pour les individus. Mais pour en tirer le meilleur parti possible et en minimiser les risques, il faut établir des cadres de coopération robustes et adaptés à nos contextes locaux et régionaux. Les trois axes majeurs de la collaboration entre ces deux pays sont la sensibilisation des populations sur les dangers de la migration irrégulière, la protection des victimes de la traite et la facilitation de leur réintégration, et le renforcement de la coopération régionale pour une gestion plus efficace de la migration. Pour le Président de la Commission nationale de coordination des mesures de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains du Royaume du Maroc, “la lutte contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants dans le contexte migratoire, ne peut être menée de manière efficace et effective que si les pays d’origine, de transit et de destination adoptent une approche concertée et coordonnée fondée sur la coopération réciproque”.
La Côte d’Ivoire figure parmi les pays principaux d’origine des migrants qui empruntent la route de la Méditerranée centrale, transitant par le Maroc, la Tunisie et l’Algérie avant d’atteindre l’Europe, d’après l’OIM. ecensait en 2020 environ 103 000 migrants, une grande partie se trouvant en situation irrégulière. Face à cette situation, une coopération renforcée devient essentielle pour éviter les drames humains liés à une migration incontrôlée. L’accord vise donc à mettre en place un cadre opérationnel pour y répondre de manière plus cohérente et coordonnée. Depuis 2018, la Côte d’Ivoire, avec le soutien de l’OIM et de l’Allemagne, mène des campagnes pour sensibiliser ses citoyens aux risques de la migration irrégulière et aux dangers du trafic de migrants. Ces campagnes ont pour but de prévenir les conséquences néfastes de la migration non encadrée et de promouvoir des solutions de migration légales et sécurisées.
Laisser un commentaire