Depuis plus d’une décennie, Elon Musk collabore étroitement avec le gouvernement américain à travers SpaceX, sa société aérospatiale. Cette entreprise privée réalise des lancements spatiaux critiques pour le Pentagone et la NASA, tout en développant des technologies stratégiques comme le système de communication par satellite Starlink. Cette relation symbiotique avec Washington a permis à SpaceX d’obtenir des contrats gouvernementaux majeurs, notamment pour le transport d’astronautes vers la Station Spatiale Internationale et le lancement de satellites militaires sensibles.
Une confiance fragilisée par des enquêtes multiples
Le New York Times a révélé le 18 décembre 2024 que trois enquêtes fédérales distinctes visent actuellement Elon Musk et SpaceX. Le Département de la Défense, l’Armée de l’Air et le Sous-secrétaire à la Défense pour les Affaires de Sécurité et de Renseignement scrutent de potentielles violations des protocoles de sécurité nationale par le milliardaire. L’Armée de l’Air aurait même refusé de lui accorder une classification de sécurité supérieure, estimant que son profil présente des « risques de sécurité ». Cette décision pourrait compromettre l’accès de Musk aux technologies militaires les plus sensibles, alors même que SpaceX demeure un partenaire crucial pour la défense américaine.
Des préoccupations internationales grandissantes
Les inquiétudes dépassent le cadre américain puisque neuf pays, répartis entre l’Europe et le Moyen-Orient, ont transmis leurs réserves au Pentagone ces dernières années. En Israël, malgré l’autorisation accordée pour le déploiement de Starlink, les autorités militaires qualifient Musk de « carte imprévisible ». Cette méfiance trouve son origine dans la gestion controversée des informations confidentielles par le PDG de SpaceX. Ses publications sur le réseau social X suscitent des interrogations quant à sa capacité à protéger les secrets d’État, tandis que ses employés s’alarment de son comportement lors de réunions diplomatiques.
Vers une crise de confiance majeure
Le non-respect par Musk de la procédure de « contrôle continu », qui exige la déclaration de ses activités personnelles et déplacements internationaux, aggrave la situation. Une rencontre non signalée avec l’ambassadeur iranien auprès de l’ONU illustre ces manquements aux protocoles établis. Ces investigations multiples, combinées à la possible nomination de Musk dans une future administration Trump, soulèvent des préoccupations majeures pour les autorités américaines quant à la gestion des informations classifiées.
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