Durant sa présidence de 2017 à 2021, Donald Trump avait fait de la lutte contre l’immigration sa priorité absolue. Des restrictions drastiques sur les visas de travail aux tentatives de construction d’un mur à la frontière mexicaine, en passant par l’interdiction d’entrée pour les ressortissants de certains pays musulmans, sa politique migratoire se caractérisait par une approche particulièrement restrictive. Les visas H1-B, permettant aux entreprises américaines de recruter des travailleurs étrangers hautement qualifiés, n’avaient pas échappé à cette tendance, avec la mise en place de limitations significatives sur leur attribution.
Une volte-face surprenante sur les talents étrangers
Le changement de position de Donald Trump sur les visas H1-B marque une évolution inattendue dans sa stratégie migratoire. L’ancien président américain affiche désormais son soutien à ce programme qu’il qualifiait auparavant d’ »injuste pour les travailleurs américains ». Cette nouvelle approche fait écho aux positions d’Elon Musk, devenu l’un de ses plus proches alliés. Le patron de Tesla et SpaceX, lui-même arrivé aux États-Unis grâce à ce type de visa, défend ardemment ce programme comme un pilier essentiel de la compétitivité américaine.
Des tensions croissantes au sein du camp républicain
Cette convergence de vues entre Trump et Musk provoque des remous dans les rangs conservateurs. Steve Bannon, ancien stratège de la Maison Blanche, dénonce une « escroquerie des oligarques de la Silicon Valley » visant à priver les Américains d’emplois. Matt Gaetz, pressenti un temps comme futur ministre de la Justice, critique ouvertement l’influence grandissante des géants technologiques sur la politique migratoire trumpiste. Ces dissensions révèlent une fracture profonde entre les traditionalistes du parti et l’aile favorable à l’innovation technologique.
L’influence grandissante de la Silicon Valley
L’ascendant d’Elon Musk sur la politique républicaine ne se limite pas à la question des visas. Son intervention décisive dans le rejet d’un accord budgétaire au Congrès avant Noël illustre son pouvoir croissant. Cette montée en puissance du patron de X (ex-Twitter) suscite des inquiétudes jusque dans le camp démocrate, où certains évoquent ironiquement un « président Musk » qui éclipserait Trump. L’influenceuse conservatrice Laura Loomer prédit même une rupture inévitable entre l’ancien président et les géants de la technologie, témoignant des tensions qui agitent la coalition trumpiste avant même son éventuel retour au pouvoir.
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