Elon Musk : l’Europe lance son offensive contre un de ses fleurons

Elon Musk (Grzegorz Wajda / SOPA Images / LightRocket / Getty Images)

L’Union européenne a franchi une étape décisive dans sa stratégie spatiale en lançant officiellement Iris², son ambitieux projet de constellation de satellites de communications sécurisées. Cette initiative s’est concrétisée lundi par la signature d’une concession de douze ans avec le consortium SpaceRISE, visant à déployer un réseau de 290 satellites multi-orbitaux d’ici 2030.

Le projet, qui s’inscrit dans la lignée des programmes européens Galileo et Copernicus, représente un investissement total de 10,6 milliards d’euros, financé par l’UE (6 milliards), le secteur privé (4,1 milliards) et l’Agence spatiale européenne (0,55 milliard). Le consortium SpaceRISE, dirigé par Eutelsat, Hispasat et SES, rassemble également des acteurs majeurs comme Thales, Airbus Defence and Space et Orange.

Publicité

Une réponse européenne à la domination américaine

Cette constellation européenne vise à offrir des services de communications sécurisées dans des domaines stratégiques comme la défense et la diplomatie, tout en proposant un accès commercial à Internet. Le projet arrive dans un contexte où Starlink d’Elon Musk domine le marché avec plus de 6000 satellites déjà en orbite et 2,6 millions de clients.

Les opérations seront coordonnées depuis trois centres de contrôle situés au Luxembourg, à Toulouse et à Fucino, garantissant une gestion européenne du réseau. Le projet suscite déjà l’intérêt international, avec des discussions en cours avec le Royaume-Uni, la Norvège, l’Australie et plusieurs pays asiatiques et africains. De quoi s’imposer comme une vraie alternative au géant américain.

Un enjeu de souveraineté technologique crucial pour l’Europe

Pour Eva Berneke, directrice générale d’Eutelsat, ce projet représente une opportunité cruciale pour l’Europe de rattraper son retard dans le domaine spatial et d’affirmer sa souveraineté technologique face aux États-Unis et à la Chine, particulièrement dans les secteurs stratégiques de la défense et des communications. Une manière également d’assurer son indépendance technologique pour moins dépendre d’acteurs extérieurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité