La course à l’espace entre les États-Unis et la Chine marque l’histoire de l’exploration spatiale depuis plusieurs décennies. Si les Américains ont longtemps dominé ce domaine avec des réussites emblématiques comme les missions Apollo, l’alunissage de Neil Armstrong ou le télescope Hubble, la Chine a multiplié les prouesses technologiques ces dernières années. Le programme spatial chinois a notamment réussi l’exploit d’effectuer le premier alunissage sur la face cachée de la Lune en 2019 avec Chang’e 4, tout en développant sa propre station spatiale Tiangong. Les États-Unis maintiennent leur avance technologique grâce à des innovations comme les fusées réutilisables de SpaceX, mais l’écart se resserre progressivement.
Une révolution technologique dans l’observation terrestre
L’empire du Milieu a marqué les esprits en dévoilant une innovation majeure dans le domaine de l’intelligence artificielle spatiale. La Shanghai Academy of Spaceflight Technology (SAST) a développé une technologie permettant aux satellites de fonctionner de manière totalement autonome, sans intervention humaine depuis la Terre. Cette avancée considérable a pris forme avec le lancement de deux satellites jumeaux, les Gaojing-2 03 et 04, propulsés dans l’espace par une fusée Longue Marche-2C depuis la base de Jiuquan. Cette technologie représente une rupture majeure avec les méthodes traditionnelles de contrôle des satellites, où chaque manœuvre nécessitait une supervision constante depuis le sol.
Des capacités d’observation révolutionnaires
Ces satellites innovants utilisent une technologie radar à synthèse d’ouverture (SAR) qui représente une rupture avec les méthodes traditionnelles d’observation. Au lieu d’employer des capteurs optiques classiques, ils émettent des impulsions électriques vers la Terre et analysent leur temps de retour pour créer des images détaillées. Cette méthode permet d’obtenir des données de haute résolution quelles que soient les conditions météorologiques, de jour comme de nuit. Les performances annoncées sont impressionnantes : les satellites peuvent maintenir leur position avec une précision de 100 mètres et coordonner leurs mouvements au niveau submétrique.
Une constellation spatiale aux ambitions multiples
Ces deux satellites constituent les premiers éléments de la future constellation Siwei, un projet ambitieux qui prévoit le déploiement d’au moins 28 satellites d’observation en 2025. Cette constellation vise à révolutionner de nombreux domaines comme la cartographie, la gestion du territoire ou la surveillance maritime. Développée par la Shanghai Academy of Spaceflight Technology, filiale du géant aérospatial CASC, cette technologie pourrait donner à la Chine un avantage stratégique majeur dans l’observation terrestre. Les capacités autonomes des satellites représentent également une innovation cruciale pour la gestion des débris spatiaux, un défi croissant pour toutes les nations spatiales.
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