L’attiéké, plat emblématique ivoirien, inscrit au patrimoine culturel de l’humanité

Photo : DR

Un rayonnement culturel vient de franchir un cap significatif pour la Côte d’Ivoire. L’Unesco a reconnu officiellement « Les savoir-faire liés à la fabrication de l’attiéké » comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité, consacrant ainsi une pratique culinaire profondément ancrée dans l’identité des communautés ivoiriennes. Cette reconnaissance internationale célèbre plus qu’un simple mets traditionnel : c’est l’expression vivante d’un héritage millénaire, transmission précieuse des générations successives.

L’attiéké, semoule de manioc légèrement fermentée, incarne bien plus qu’un accompagnement culinaire. Élaboré à partir de tubercules séchés, broyés et tamisés, ce plat reflète des techniques ancestrales sophistiquées qui transcendent la simple préparation alimentaire. Les peuples lagunaires du sud ivoirien, véritables gardiens de ces savoir-faire, ont su préserver et transmettre des gestes précis hérités de leurs aïeux.

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Présent dans les foyers comme dans les cérémonies importantes – mariages, baptêmes, funérailles et rassemblements communautaires – l’attiéké symbolise la cohésion sociale. Sa fabrication nécessite une maîtrise technique complexe : après le séchage et le broyage des tubercules, une étape de fermentation intervient avant la cuisson à la vapeur, garantissant ses propriétés gustatives uniques.

La reconnaissance par l’Unesco souligne la dimension culturelle de ce plat, qui dépasse largement sa fonction nutritive. Il représente désormais un marqueur d’identité qui traverse les frontières, exportant la richesse culinaire ivoirienne à travers le continent africain et au-delà.

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