Le processus de reconnaissance administrative du parti politique « Le Libéral » (LLB) a connu plusieurs étapes avant l’obtention d’un récépissé provisoire. Dans une déclaration officielle, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a retracé le parcours du dossier et révélé des faits de corruption impliquant deux agents de son département.
Selon le ministère, le dossier de création du parti « Le Libéral » a été initialement soumis le 2 août 2024. Après examen, des insuffisances ont été notifiées aux fondateurs. Ceux-ci ont transmis une première version corrigée en octobre 2024, puis une deuxième en janvier 2025, à la suite d’une séance de travail avec les services compétents. Chaque dépôt a fait l’objet d’observations techniques adressées aux responsables du parti.
Le dossier final, déposé le 14 avril 2025, intègre les corrections issues d’une assemblée générale constitutive tenue à Abomey-Calavi. Cette version a été jugée conforme aux dispositions de la charte des partis politiques. Le 28 avril 2025, le ministère a délivré un récépissé provisoire en vue de l’enregistrement définitif du parti.
Toutefois, ce processus a été entaché par des soupçons de corruption. Le ministre a annoncé avoir été informé de tentatives d’extorsion visant le principal responsable du parti. Deux cadres du ministère sont accusés d’avoir sollicité et perçu de l’argent en échange de facilités dans le traitement du dossier. L’un d’eux serait issu de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes, l’autre de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales.
En réponse à ces accusations, le ministre de l’Intérieur a ordonné l’interpellation des mis en cause ainsi que du responsable politique présumé corrupteur. La Brigade économique et financière a été saisie. Par mesure conservatoire, les deux agents ont été suspendus de leurs fonctions, en attendant les suites judiciaires.
Laisser un commentaire