L’UNESCO s’est positionnée en faveur du Maroc. En effet, dans un contexte tendu entre les deux pays voisins, l’agence onusienne a, lors de la 19ème session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui se tient à Asuncion, Paraguay, reconnu le caractère inapproprié de l’inclusion d’un caftan marocain dans un dossier de candidature algérien.
Cette affaire remonte à 2023. À l’époque, l’Algérie dépose une candidature intitulée pour intégrer la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Ce dossier, baptisé « Le costume féminin de cérémonie dans le Grand Est de l’Algérie », présentait des photos d’un caftan Ntaa, tenue traditionnelle de Fès, au Maroc. Le Maroc a très vite pointé du doigt une tentative d’appropriation culturelle.
La réponse marocaine ne s’est pas faite attendre
Suite à l’intervention de Samir Addahre, ambassadeur du Maroc auprès de l’UNESCO, et sur la base de preuves attestant de la marocanité du caftan, le Comité chargé de se positionner sur le sujet a demandé le retrait de l’image du dossier algérien. Une décision qui implique la reconnaissance du caftan comme étant d’origine marocaine. Un coup dur pour le gouvernement algérien.
Suite à cette annonce, l’ambassadeur marocain pour l’UNESCO a tenu un discours. Une prise de parole au cours de laquelle il a notamment rappelé l’importance de préserver l’intégrité culturelle des nations et a dénoncé toute tentative d’instrumentalisation politique du patrimoine culturel immatériel. Il a également souligné que le caftan marocain, candidat à l’inscription pour 2025, est mondialement reconnu pour son savoir-faire séculaire.
Quelle suite à cette décision de l’UNESCO ?
Cette victoire s’inscrit dans une stratégie plus large du Maroc de protection de son patrimoine culturel, notamment à travers l’UNESCO, l’OMPI (l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) et la création du label « Maroc« . Samir Addahre, l’ambassadeur marocain pour l’UNESCO a également averti que les questions de propriété intellectuelle relèvent d’autres instances internationales que l’UNESCO, suggérant de possibles suites juridiques.
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