L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, âgé de 80 ans, a été arrêté à la mi-novembre à Alger pour atteinte à la sûreté de l’État. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réagi pour la première fois à cette arrestation, qualifiant Sansal d’ »imposteur envoyé » par la France. Selon Tebboune, l’écrivain aurait mis en doute l’intégrité territoriale de l’Algérie.
Depuis son arrestation, Boualem Sansal est incarcéré et a été placé dans une unité de soins depuis mi-décembre. Il est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien. Selon Le Monde, ce sont ses déclarations au média Frontières concernant les frontières algéro-marocaines qui auraient provoqué la colère des autorités algériennes.
Les tensions diplomatiques s’intensifient
Lors d’un discours devant le Parlement, le président Tebboune a vivement critiqué la France, rappelant que la colonisation avait laissé l’Algérie dans un état désastreux, avec 90% de la population analphabète au moment de l’indépendance. Il a également souligné la responsabilité de la France dans les massacres perpétrés durant la période coloniale.
La question du Sahara occidental reste au cœur des tensions diplomatiques. Le président algérien considère ce dossier comme une question de décolonisation et d’autodétermination, rejetant le plan d’autonomie proposé par le Maroc qu’il qualifie d’ »idée française« . Malgré tout, une grande partie de la communauté internationale semble soutenir l’idée marocaine, au point que celle-ci soit devenue l’idée principale pour mettre un terme à ce conflit géolocalisé.
Les relations franco-algériennes à nouveau tendues
Les relations entre la France et l’Algérie se sont particulièrement détériorées suite au soutien du président Macron aux propositions marocaines concernant le Sahara occidental. Cette prise de position a conduit Alger à rappeler son ambassadeur de Paris en juillet, une tension diplomatique qui s’est encore accentuée après la visite de Macron à Rabat en octobre.
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