Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a récemment apporté des précisions sur les critères ayant guidé le choix des ministres conseillers nommés par le président Patrice Talon. Selon lui, ces nominations reposent principalement sur trois critères : la compétence, l’expérience et l’engagement politique. « Ces éléments sont essentiels pour garantir une gouvernance efficace », a-t-il déclaré, tout en soulignant le rôle stratégique de cette nouvelle structure au sein de l’appareil gouvernemental.
Contrairement aux ministres traditionnels, les ministres conseillers ne disposeront pas de cabinets individuels. « Ils ne sont pas ministres au sens habituel. C’est un pôle qui fonctionnera comme un collège », a précisé Houngbédji. Ce groupe sera coordonné par un responsable unique qui participera aux Conseils des ministres et jouera un rôle clé dans les comités interministériels.
Un rôle consultatif et stratégique
Les comités interministériels, selon le porte-parole, constituent une plateforme cruciale où sont discutés les dossiers avant leur présentation au Conseil des ministres. Les ministres conseillers apporteront leur expertise technique et politique pour accompagner et soutenir les ministres titulaires.
« Ils peuvent être consultés en amont sur des sujets spécifiques et contribuer à enrichir les débats grâce à leurs expériences et analyses », a expliqué Houngbédji. Leur mission inclut également d’être une interface entre le chef de l’État et la population, notamment pour mieux intégrer les préoccupations des citoyens dans les décisions politiques.
Critiques et réponse sur la diversité des profils
Les nominations n’ont pas échappé aux critiques, certains observateurs estimant que le président privilégie les personnalités expérimentées au détriment des jeunes talents. Wilfried Houngbédji a rejeté cette perception en mettant en avant la diversité des profils. « Il y a des personnalités ayant déjà exercé des fonctions de ministres ou de députés, mais aussi des représentants de la jeune génération », a-t-il affirmé. Enfin, concernant l’idée que ces conseillers pourraient être perçus comme des figures de propagande, le porte-parole a appelé à juger leurs actions dans les faits. « Ceux qui peuvent contribuer au plan technique ou politique le feront, selon leurs compétences », a-t-il conclu.
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